Les outils de gestion, transporteurs et régulateurs des logiques institutionnelles : cas de deux organisations de capital-risque solidaire
Auteur / Autrice : | Pascale Château Terrisse |
Direction : | Muriel Jougleux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de Gestion |
Date : | Soutenance le 14/11/2013 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Organisations, marchés, institutions (Créteil ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherche en gestion (Créteil) |
Jury : | Président / Présidente : Sylvie Chevrier |
Examinateurs / Examinatrices : Muriel Jougleux, Roland Perez | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Ève Chiapello, Anne Pezet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La théorie néo institutionnelle permet de penser les outils de gestion dans la société et dans l'interaction avec les acteurs des organisations. Ce travail montre la complexité des instruments de gestion et les envisage tour à tour comme : des éléments symboliques neutres à l'activité de l'organisation adoptés par souci de légitimité et diffusés par des mécanismes isomorphiques, des objets rhétoriques porteurs de langage et de catégorisations et transformés par les acteurs organisationnels, des artefacts transportant des logiques institutionnelles multiples naissant dans le champ organisationnel. Cette thèse pose l'existence d'un nouveau rôle pour les outils de gestion, celui de régulateur des contradictions entre logiques institutionnelles. Sur le plan empirique, avec une méthodologie qualitative mêlant approches longitudinales multi niveaux et recherche intervention, les logiques institutionnelles du champ de la finance solidaire en France et de deux organisations de capital-risque solidaire sont analysées. Les outils de gestion de ces deux organisations sont étudiés. Les outils créés avec le chercheur, les pactes d'actionnaires et les chartes, véhiculent les logiques institutionnelles des fonds. Le changement des pactes d'actionnaire et les comités d'investissement permettent de révéler que les outils de gestion gèrent les tensions entre logiques institutionnelle en les éliminant, les compartimentant ou les intégrant. Les résultats de cette étude permettent de discuter le degré d'incompatibilité entre les logiques en fonction de leur perméabilité, des métiers représentés dans les organisations et des pratiques considérées. Ils autorisent également une formalisation des liens entre outils de gestion et logiques institutionnelles ainsi qu'entre logiques institutionnelles présentes dans l'organisation et rôle des outils de gestion. Enfin, un process socio technique d'hybridation de logiques institutionnelles est proposé.