L'utilisation et l'acquisition des verbes de position en suédois L1 et L2
Auteur / Autrice : | Maria Hellerstedt |
Direction : | Karl Erland Gadelii, Maarten Lemmens |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance le 29/11/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : CoVariUs (Paris ; 2011-2014) |
Jury : | Président / Présidente : Maya Hickmann |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Michel Fortis, Marianne Gullberg, Aliyah Morgenstern |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les verbes de position suédois encodent la localisation statique (stå « être debout », ligga « être couché », sitta « être assis ») et dynamique (ställa « mettre debout », lägga « coucher », sätta « asseoir ») d'un objet concret ou d'une personne. Selon nos données, élicitées à partir de stimuli présentés à 98 participants, la fréquence élevée de l'emploi de ces verbes en assure une acquisition précoce par les enfants apprenant le suédois en tant que langue maternelle et par les francophones adultes apprenant le suédois en tant que langue étrangère. Or, leur complexité sémantique rend difficile leur utilisation dans la mesure où les choix d'un verbe ne correspondent pas toujours à ceux de la langue cible. En effet, les difficultés perdurent même à un haut niveau de compétence (enfants de 10 ans, apprenants L2 avancé). Un ordre d'acquisition se discerne d'une part selon le type de verbe (les verbes statiques sont appris avant les dynamiques), d'autre part selon les paramètres sémantiques (l'HORIZONTALITÉ et la VERTICALITÉ sont appris avant la BASE et le CONTACT/INCLUSION), et enfin selon le sens prototypique (acquis avant les sens élargis). Plusieurs stratégies sont utilisées par les apprenants pour résoudre ces problèmes : l'usage d'un verbe statique pour encoder une situation dynamique ; l'usage généralisé de l'un des verbes (généralement celui encodant l'HORIZONTALITÉ) ; l'usage collocationnel d'un verbe avec une Figure ; l'usage d'une ellipse verbale ou d'un verbe positionnellement neutre (ex. la copule). L'acquisition par les apprenants L2 de l'organisation discursive de la langue cible semble se faire en dernier lieu, due à la différence typologique des deux langues.