Thèse soutenue

Urbanisme et architecture domestique de l’Entre-deux-guerres à Nancy et dans son agglomération

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Gilles Marseille
Direction : Pierre SesmatJean-Baptiste Minnaert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 17/10/2013
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale SLTC - Sociétés, Langages, Temps, Connaissances (Nancy ; 2013-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche Universitaire Lorrain d’Histoire - Laboratoire Histoire Humanités Architecture Contemporanéïté - Interactions, transferts, ruptures artistiques et culturels (Tours)
Jury : Président / Présidente : Simon Texier
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Sesmat, Jean-Baptiste Minnaert, Simon Texier, Richard Klein, Patrick Dieudonné
Rapporteur / Rapporteuse : Simon Texier, Richard Klein

Résumé

FR  |  
EN

Cette étude porte sur l’architecture domestique à Nancy et dans les 19 communes de son agglomération de 1919 à 1939. L’ampleur du corpus (6 600 édifices) et du territoire étudiés permet de mettre en exergue les processus urbains et architecturaux qui concourent à la production de la ville. Les relations entre les municipalités, les lotisseurs, les organismes de logement social et les sociétés savantes sont scrutées pour retracer le chemin qui mène du projet à la réalité urbaine. La Reconstruction, les lois encadrant l’urbanisme ou les habitations à bon marché (loi Loucheur) et l’effet de la crise des années 1930 sur la promotion foncière et immobilière sont réinterrogés en profitant des outils techniques (SIG) et théoriques actuels. Les confrontations avec les modèles nationaux (voire internationaux) inscrivent l’étude dans une perspective plus large où l’agglomération nancéienne devient un support de réflexion sur ce moment de l’histoire des villes françaises. Par ailleurs, le recensement exhaustif permet de s’intéresser à l’ensemble de la production bâtie, sans hiérarchie. Cette étude du grand nombre, mêlant banal et exceptionnel, met en exergue les permanences et hybridations. L’héritage éclectique et Art nouveau côtoie la diffusion des nouveaux courants que sont le Mouvement moderne et l’Art déco. L’examen du cas nancéien contribue à la redéfinition de ce dernier style et à une meilleure connaissance de son évolution après 1930. Enfin, cette étude est l’occasion de montrer que l’architecture domestique s’apparente à une transcription matérielle de l’ordre social, qui transparaît dans la qualité des espaces intérieurs et des façades comme support de représentation