Evaluation environnementale d'un chantier de terrassement : mise au point d'un outil paramétrable de mesure d'émissions relative aux engins de terrassement
Auteur / Autrice : | Adrien Capony |
Direction : | Agnès Jullien |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie civil et environnement |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Ecole centrale de Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences pour l'ingénieur, Géosciences, Architecture (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université de Nantes (1962-2021) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le terrassement d’infrastructures routières, sous l’impulsion des maitres d’ouvrages, est en pleine mutation. Traditionnellement régis par des contraintes techniques et économiques, les problématiques environnementales, sous l’impulsion des réflexions du grenelle de l’environnement s’invitent au rang des priorités pour l’attribution des exécutants de travaux. Scientifiquement parlant, la recherche dans le secteur du BTP cherche à obtenir des bases de données adaptées aux spécificités de ce secteur de la construction. Le mode de fonctionnement d’un chantier de terrassement axe les problématiques sur des thématiques autres que celles des chaussées, des centrales d’enrobage, etc. En effet, les consommations de carburant et les émissions gazeuses inhérentes au fonctionnement d’un moteur à explosion représentent une part beaucoup plus importante que dans d’autres secteurs. A un litre par mètre cube de matériau déplacé, les impacts environnementaux ne sont pas négligeables. La première problématique consiste à identifier un mode de découpage de l’activité de terrassement afin d’imputer les consommations à chacune des tâches réalisées sur chantier et ainsi mettre en relief leur importance relative. Une bonne connaissance professionnelle de cette activité a permis de proposer la modélisation d’un terrassement en tâches élémentaires. La seconde problématique consiste à construire une base de données des émissions des engins de terrassement. A ce sujet, la littérature scientifique est très pauvre. Elle se base essentiellement sur les modèles établis pour le domaine des poids lourds routiers, et sur des émissions théoriques à partir d’équation de combustion. Le mode d’usage spécifique des engins ne permet pas de se contenter de ces données pour établir une émission représentative d’un cycle de conduite. La troisième problématique consiste donc à mettre au point une méthodologie de mesure permet d’obtenir les émissions des principaux polluants réglementés en conditions réelles d’utilisation des engins. Cette méthodologie de mesure regroupe la mise au point d’un protocole expérimental permettant de justifier la représentativité des mesures, et aussi l’adaptation d’appareils de mesures non destinés à cet usage pour permettre de répondre aux conditions expérimentales extrêmes. Le traitement de ces données correspond à la quatrième problématique. Cela a permis de développer une base de données établissant une première pierre dans ce domaine, certes limitée dans son exhaustivité par les moyens techniques et la durée de l’expérimentation dans le cadre d’une thèse. Cependant, l’obtention de ces premiers résultats, et la construction d’un outil de calcul adaptés aux besoins de l’entreprise de terrassement ouvre une opportunité d’approfondir ces résultats afin de les généraliser, avec en conclusion une ébauche de coopération future avec les constructeurs d’engins, jusqu’ici réticents pour ce genre de partenariat.