La mise en oeuvre du principe de précaution : une étude du droit marocain à la lumière du droit international, du droit communautaire et du droit français
Auteur / Autrice : | Mohamed Hamoudani |
Direction : | Armel Pecheul |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit. Droit public |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Angers |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Antony Taillefait |
Rapporteur / Rapporteuse : François Colly, Mohamed Haddy |
Mots clés
Résumé
En reconnaissant le principe de précaution, le droit poursuit l’ambition de concilier plutôt d’opposer, les innovations scientifiques, technologiques et les préoccupations environnementales et sanitaires. Pour atteindre cet objectif, les diverses approches suggèrent de ne pas attendre la certitude scientifique sur l’existence d’un risque grave et irréversible pour appliquer le principe de précaution. Cette application doit être proportionnée mais aussi provisoire. Même si la réflexion juridique sur ce principe est largement amorcée, il se trouve cependant au cœur du débat chaque fois qu’un nouveau risque émerge. D’une manière substantielle, si le principe de précaution est conçu pour anticiper les risques éventuels engendrés par les avancées scientifiques et technologiques, cela suppose que son adoption par le droit soit attachée à des sociétés technologiquement avancées. À travers les exemples du droit international, du droit communautaire, du droit français et du droit marocain, la présente thèse tente justement de relativiser cette idée, en optant pour une démarche résolument comparatiste. La réflexion proposée permet alors de constater que dans un contexte de mondialisation où le risque sanitaire et environnemental ne connaît pas de frontière, la consécration juridique du principe de précaution n’est pas l’émanation du degré de développement d’un pays. L’étude tente d’en embrasser les différents aspects aux fins d’aboutir à une étude globale, synthétique et actualisée du principe de précaution. Pourtant, une interrogation commandera l’ensemble de notre réflexion: les diverses références incluant ce principe permettent-elles de rapprocher les différentes politiques préventives, et donc une amélioration de la protection de l’environnement et de la santé au niveau mondial ?