Thèse soutenue

« De Leitrim à Sligo » : des sessions de musique traditionnelle instrumentale à danser irlandaise : systématique, interactions musique/environnement

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Auteur / Autrice : Damien Verron
Direction : Béatrice Ramaut-ChevassusNathalie Fernando
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Musique
Date : Soutenance le 29/10/2012
Etablissement(s) : Saint-Etienne en cotutelle avec Université de Montréal. Faculté de musique
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....)
Jury : Président / Présidente : François Picard
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Jacques Nattiez, Miriam Rovsing Olsen

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Instants et espaces investis par la musique, les sessions sont actuellement en Irlande un marqueur d'expression culturelle.En surface, celles-ci peuvent être définies en tant que regroupement prévu ou spontané de plusieurs musiciens dans le but de faire de la musique et de passer un agréable moment ensemble. Toutefois, un travail d'enquête réparti sur sept années de recherches dans le nord-ouest irlandais a révélé qu'en profondeur, les sessions représentent un phénomène socioculturel complexe, phénomène social autant que musical, fait musical autant que social, édifice symbolique mixte tissé d'interactions dont la combinatoire à chaque fois renouvelée implique un jeu de relations entre facteur individuel et les stratégies collectives qui, radicalement, affectent l'ensemble de la structure de l'évènement.Comprendre le fonctionnement d'une session revient alors à poser un certain nombre de questions ayant pour finalité de révéler la manière dont les deux pôles du social et du musical se trouvent, en même temps que distincts, inextricablement liés, à partir d'une procédure de mise en série, il est proposé d'apprécier les liens entre structure et contexte à travers l'analyse comparée d'un corpus de 26 pièces musicales, collectées dans le cadre de 7 situations de sessions distinctes. Il s'agit d'observer si 1)les spécificités sonores immanentes d'une performance musicale en session dépendent des rapports entretenus par les musiciens et leur environnement ; et si 2) des indices musicologique tangibles de cela existent, en même temps que suffisent à rendre compte des différents processus interactionnels auxquels on les suppose liés - l'idée en question étant bien ici celle d'une possible incarnation des faits interactionnels lesquels, figés en quelque sorte dans la musique, s'inscrivent dans le produit symbolique à l'instar pourrait-on dire du fossile prisonnier de la roche. Le sonore, comme objet formerait alors le témoin matériel d'une réalité symbolique mixte, la musique, aux contours restant toutefois à définir sur bien d'autres plans.