Les accréditations internationales des écoles de management françaises : déterminations et enjeux en termes de communication et de changement : étude du cas de l'ESCEM
Auteur / Autrice : | Jacques Chaniol |
Direction : | Luc Quoniam, Jean-Yves Saulquin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'information et de la communication |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 2000-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Imad Saleh, Franck Brillet, Richard Soparnot, François Duvergé |
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Meier |
Mots clés
Résumé
Le cas de l’ESCEM, à travers son histoire, nous semble particulièrement complet et pertinent pour servir de base à une analyse du développement récent des accréditations dans l’enseignement supérieur de gestion en France. L’idée de cette thèse est de s’interroger sur ce que recouvrent les accréditations pour les concepteurs (fournir de l’information claire et objective) et pour les utilisateurs (utiliser le label sur un marché concurrentiel ou/et comme une démarche de structuration en interne). Il y a donc l’idée d’un écart possible entre la philosophie originelle de l’accréditation et l’exploitation de l’accréditation : ne sommes-nous pas passés de l’idée de la conception basée sur la démarche qualité à l’instrumentalisation du processus comme un outil de communication ? Le projet débute avec cette question centrale que nous allons confronter à des théories existantes (la théorie néo-institutionnelle et de manière complémentaire la théorie de l’acteur stratégique) et à une réalité observée de façon qualitative (celle de l’ESCEM). S’agissant des Ecoles, l’idée sera de démontrer qu’elles sont dans une logique de conquête de marché et de performance. S’agissant des Agences d’accréditation, l’objectif sera de comprendre ce qu’elles sont afin de mieux appréhender leur impact sur les Ecoles de management et de s’interroger sur la possibilité de certifier l’enseignement comme on peut certifier n’importe quel autre service. Nous nous focaliserons finalement sur trois hypothèses que nous discuterons : les accréditations internationales sont un processus structurant pour les Ecoles, elles sont un processus qui standardise les Ecoles et enfin plus qu’un outil d’évaluation, elles sont un outil de communication. L’objectif de notre recherche n’est pas de formaliser des propositions de niveau conceptuel, mais plus de niveau opératoire et de nous interroger s’agissant de démarches qualité dans l’enseignement supérieur sur les résistances, les facteurs accélérant ou freinant, les effets collatéraux, les risques de l’échec versus les avantages du succès, les actions tactiques, etc. …