Thèse soutenue

Enseigner/apprendre le français langue étrangère autrement : expérimentation de la pédagogie du projet pour un public saoudien. Étude de cas à l’Université Roi Abdul Aziz à Djeddah (Arabie Saoudite)

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Mervat Turkestani
Direction : Bruno Maurer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 19/06/2012
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire de linguistique diachronique, de sociolinguistique et de didactique des langues
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Bruno Maurer, Foued Laroussi, Christian Puren, Michèle Verdelhan-Bourgade
Rapporteurs / Rapporteuses : Foued Laroussi, Christian Puren

Résumé

FR  |  
EN

Langue optionnelle, intervenant seulement au niveau de l’université, le français n’attire que peu d’étudiants en Arabie Saoudite, et ses modalités d’enseignement transmissives ne suscitent guère la motivation. Cherchant comment améliorer son enseignement, comment enseigner autrement cette langue, comment initier une pratique vivante de la langue et obtenir des apprentissages durables, nous nous sommes orientée vers la pédagogie du projet. Nous avons ainsi, dans la section féminine de français de l’Université Roi Abdul Aziz, pu tester la faisabilité d’une introduction de cette méthodologie, et mettre à l’épreuve son efficacité dans le cadre d’un projet de promotion de la cuisine du Moyen-Orient. Cette expérimentation a eu lieu au cours du deuxième semestre de l’année 2010-2011 avec douze étudiantes de niveau A2. Inscrit dans une perspective actionnelle, ce projet supposait la réalisation d’un certain nombre de tâches, et intégrait les TIC. Il s’agissait en effet de produire un livret électronique de cuisine et de le diffuser sur des sites culinaires francophones. À l’aune des résultats de cette étude de cas, force est de reconnaître que l’introduction de la pédagogie du projet se heurte, dans ce contexte particulier, à certaines limites (des obstacles dus aux représentations, au contexte socioculturel, au fait qu’il s’agisse pour les apprenantes comme pour l’enseignante d’une expérience inédite, et surtout au manque de temps). Mais, il s’avère également que les étudiantes ont su s’approprier cette nouvelle pédagogie, saisir cette occasion de concrétiser leurs apprentissages, de travailler en équipe, d’apprendre en agissant et de réinvestir leurs compétences non langagières.