Thèse soutenue

Mains et manipulations dans la grammaire et les systèmes conceptuels de l'anglais
FR  |  
EN  |  
IT
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Cécile Billioti de Gage
Direction : Jean-Rémi Lapaire
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglophones
Date : Soutenance le 11/06/2012
Etablissement(s) : Bordeaux 3 en cotutelle avec Università degli studi di Napoli Federico II
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cultures et Littératures des Mondes Anglophones (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Jean Albrespit
Examinateurs / Examinatrices : Wilfrid Rotgé, Rossella Pannain
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean Albrespit, Wilfrid Rotgé

Mots clés

FR  |  
EN  |  
IT

Résumé

FR  |  
EN  |  
IT

Cette étude porte sur l’inscription physique et symbolique des mains dans le système grammatical et conceptuel de l’anglais. Une attention particulière a été portée au rôle des mains dans les conceptualisations métonymique et métaphorique de notions plus ou moins abstraites. De façon plus générale se pose la question du rôle des mains (physique et symbolique) dans l’organisation interne de la langue et l’expression de la pensée. Pour répondre à cette question, une étude quantitative du corpus écrit British National Corpus (BNC) a été faite, dans lequel des morphèmes polysémiques évoquant les parties et mouvements du corps ont été classés, en confrontant leurs utilisations littérales, métonymiques et métaphoriques. Notre recherche a permis d’explorer l’hypothèse d’un “corps symbolique de la cognition” (Lapaire 2008) opérant sur des matières et des espaces abstraits, avec des mains imaginaires. Elle a aussi permis d’explorer la manière dont la conceptualisation métonymique et métaphorique de ces morphèmes “fonctionne”, en “décomposant” le sens conceptuel de ces derniers. Les effets grammaticaux qu’entrainent une telle utilisation conceptuelle ont également été analysés. La grammaticalisation (Traugott 2000) permet de montrer comment les parties du corps et leurs activités prototypiques sont intégrées aux systèmes grammaticaux. Ces derniers ne sont pas autonomes, la grammaire inscrivant dans ces formes l’expérience physico-culturelle de l’environnement.