Maitrise de la folliculogenèse chez la chienne a l’aide d’agonistes de la GnRH
Auteur / Autrice : | Emmanuel Fontaine |
Direction : | Sylvie Chastant |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Reproduction Animale |
Date : | Soutenance le 12/07/2012 |
Etablissement(s) : | Paris, AgroParisTech |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Agriculture, Alimentation, Biologie, Environnement, Santé (Paris ; 2000-2015) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Biologie de la reproduction, environnement, épigénétique, et développement (Jouy-en-Josas,Yvelines ; 1995-....) - AgroParisTech (France ; 2007-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jacques Guillot |
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Chastant, Jacques Guillot, Hélène Combrisson, Anne Duittoz, Samuel Buff, Alain Fontbonne | |
Rapporteur / Rapporteuse : Alain Caraty, Brigitte Siliart |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les implants contenant l'agoniste de la GnRH desloréline (Suprelorin®4,7mg, Virbac, Carros, France) ont un mode d'action en deux temps permettant l'activation et l'inhibition de la fonction de reproduction chez la chienne. Chacun de ces mécanismes a des applications cliniques, depuis l'induction des chaleurs jusqu'à la stérilisation chimique. D'un point de vue scientifique cependant les données chez la chiennes se limitent principalement à des animaux d'expérimentation (Trigg et al. 2001) : leur utilisation potentielle est ainsi très peu détaillée. 173 chiennes (dont 24 beagles d'expérimentation) ont ainsi été inclues dans 6 différentes protocoles pour documenter leur utilisation. Quand l'implant est utilisé pour l'induction des chaleurs, il était administré durant l'anœstrus et retiré juste après l'ovulation (déterminée quand la progestéronémie est de 6 ng/mL). Les 64 chiennes ayant participé à ces différents protocoles ont toutes présenté un œstrus induit. Pour 32 d'entre elles, celui est survenu 4,3±1,4 jours [2 à 7 jours après] suite à l'administration de l'implant. Des cycles anovulatoires ont été rapportés chez 14 de ces 64 chiennes, mais aucun facteur permettant de différencier ces chiennes de celles qui ovulent n'a pu être identifié. Quand l'implant était administré en anœstrus précoce, 2 chiennes sur 22 (9,1%) ont conduit une gestation a terme, alors que quand le traitement avait lieu en anœstrus tardif, cela a été le cas pour 16 chiennes sur 23 (69.6%). La taille moyenne de ces portées était de 6,7±3,5 chiots. Une insuffisance lutéale a été suspectée dans 5 cas: 2 de ces chiennes n'étaient pas gestantes au moment du diagnostic de gestation, une a mis bas prématurément 58 jours post-ovulation, le propriétaire refusant de supplémenter sa chienne. Les deux chiennes restantes ont été supplémentées avec de la progestérone par voie orale et mirent bas naturellement. Ces implants ont également été utilisés chez 109 chiennes en vue d'obtenir une stérilisation chimique. La réponse clinique au traitement était principalement dépendante du stade du cycle auquel celui-ci était administré. Les mêmes caractéristiques que celles vues lors de l'induction de l'œstrus ont été retrouvées lorsque l'implant était utilisé en anœstrus. Des chaleurs induites sont également survenues chez 3 chiennes sur 15 implantées en diœstrus. Quand cela était observé, l'implant était retiré, des niveaux élevés de progestérone et d'œstrogènes au même moment pouvant favoriser le développement de pyomètre. Chez une de ces chiennes, l'œstrus induit est survenu alors que la progestéronémie était supérieure à 60ng/mL, ce qui était bien supérieur au palier proposé par Trigg et al (2001), qui n'avaient pas observé de chaleurs induites quand la progestéronémie était supérieure à 5ng/mL. Chez 12 chiennes, l'œstrus induit a entrainé ainsi des effets secondaires qui ont conduit à l'arrêt du traitement : 3 chiennes en diœstrus, 7 chiennes ayant présenté des chaleurs persistantes qui ont duré plus de 30 jours et 2 chiennes qui ont présenté une lactation persistante. Par conséquent, les chiennes implantées devraient être contrôlées 30 jours après la pose de l'implant pour s'assurer que les chaleurs induites sont bien terminées et, si non, un examen échographique du tractus génital est recommandé pour vérifier la présence ou non de kystes ovariens.