Thèse soutenue

S’affronter pour mieux unir : danseurs et musiciens de trois danses d’Ayacucho (Pérou)
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Auteur / Autrice : Jeanne Saint-Sardos Diaz Flores
Direction : François Picard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Musique et musicologie
Date : Soutenance le 17/12/2011
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Patrimoines et Langages Musicaux (Paris)
Jury : Président / Présidente : Antoinette Molinié Fioravanti
Examinateurs / Examinatrices : César Itier, Jonathan Ritter, Valérie Robin Azevedo

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Dans la capitale péruvienne, trois danses continuent de rythmer la vie des Ayacuchanos émigrés bien que leurs contextes de performance aient subi des changements radicaux. Il s‟agit de danses de compétition réservées à des artistes spécialistes : la danse des ciseaux, celle des huaylías et celle des negritos de cinta. Dans les villages de la sierra, ces expressions représentent de véritables rituels qui s‟inscrivent au coeur des relations socioreligieuses de la communauté : elles les figurent mais participent aussi à leur renouvellement et à leur équilibre. Associée à celle qui en découle dans le domaine agricole, cette action contribue à unir la communauté et à assurer sa perpétuation tout en prenant en compte les changements et les évolutions. Ce rôle est appuyé par les modèles musico-chorégraphiques eux-mêmes puisqu‟ils laissent une grande marge de liberté et incitent à la variation et à la création. Les artistes, fins connaisseurs des usages sociaux, offrent ainsi un reflet de la société dans ce qu‟ils dansent et jouent. Le public, lui, gère la nouveauté à la fois pendant la performance mais aussi à travers les diverses mémoires qui se construisent autour des danses. De ce fait, le milieu de Lima apporte essentiellement l‟innovation et celui de la sierra la valide. Les trois danses agissent aussi dans ce sens sur le plan social : elles favorisent une certaine indépendance entre le milieu migrant et les villages tout en maintenant une unité communautaire en dehors d‟un territoire physique. Ainsi, malgré la migration, leur rôle n‟a pas vraiment changé mais s‟est juste adapté à la nouvelle situation.