Thèse soutenue

« Malgoverno » éducatif et questions curriculaires en France : fil rouge sur travaux (1985-2010)

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Auteur / Autrice : Roger-François Gauthier
Direction : André Désiré Robert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 25/01/2011
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Unité mixte de recherche Education et politiques (Lyon, France ; 2003-2010)
Jury : Président / Présidente : Michel Develay
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marie De Ketele, Alain Bouvier, Agnès Van Zanten, Yves Reuter
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Marie De Ketele, Alain Bouvier

Résumé

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Thèse sur travaux, l’ensemble est constitué d’un tome de « fil rouge » de 119 pages et de quatre tomes de travaux, reproduisant successivement (A) des livres, livres collectifs, articles et contributions à un ouvrage collectif, (B) des rapports d’inspection générale dont l’auteur a été le pilote ou le copilote, (C) des articles de revues, (D) des conférences et communications et (E) des interviews publiées. La première partie s’explique sur les circonstances qui ont présidé au cours de la carrière d’un haut-fonctionnaire de l’administration de l’éducation nationale à la production régulière de travaux et sur la constitution progressive d’un corpus tirant sa première cohérence de ses objets. Elle répond aussi à la question des motivations, superficielles ou profondes de la demande de légitimation universitaire de ces travaux dans le cadre d’une thèse de doctorat, de même qu’elle s’interroge sur ce qui peut étayer cette légitimation, en termes de construction d’objet, de raisonnements et de résultats.La deuxième partie reprend des travaux antérieurs ce qui traite de la façon dont le système éducatif français est gouverné, à partir des deux sous-titres « Un ministère de l’ignorance ? » et « Le désordre des pouvoirs éducatifs » : il est montré en quoi la sacralisation de la notion de système éducatif, le discours factice sur l’évaluation, la fermeture hexagonale de l’essentiel du débat sur l’éducation, ainsi que le peu d’intérêt institutionnel vis-à-vis des connaissances sur l’école concourent à renforcer un Etat éducateur central aussi monopoliste qu’impuissant.La troisième partie est plus spécifiquement consacrée à un aspect souvent négligé du système éducatif, à savoir les politiques curriculaires : l’auteur montre non seulement que le concept même de curriculum n’est pas utilisé, mais aussi que le désordre qui caractérise depuis longtemps la « fabrique des contenus » d’enseignement en France fait paradoxalement système avec une indifférence aux apprentissages des élèves qui n’est qu’un aspect du caractère sélectif des traditions éducatives françaises. Il analyse enfin dans quelle mesure le « socle commun de compétences en fin de scolarité obligatoire » inaugure une première « politique curriculaire » dans le cadre de ce pays.