Thèse soutenue

Analyse contrastive français-anglais du passif dans une perspective constructionnelle : Sens et fonction de BE Ven, ETRE Vé, GET Ven et SE FAIRE Ver

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Auteur / Autrice : Sophie Raineri
Direction : Claude Delmas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études du monde anglophone
Date : Soutenance le 02/06/2010
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone
Jury : Président / Présidente : Aliyah Morgenstern
Examinateurs / Examinatrices : Claude Delmas, Aliyah Morgenstern, Dennis Philps, Denis Jamet-Coupé, Eve Sweetser, Dominique Legallois

Résumé

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Cette thèse présente une réflexion sur quatre formes passives anglaises et françaises : les passifs canoniques en BE Ven et ETRE Vé et leurs concurrents respectifs en GET Ven et SE FAIRE Ver. Dans une perspective constructionnelle, ce travail consiste en un nouvel examen de leurs propriétés sémantiques et fonctionnelles. A partir de l’étude d’un corpus de 1235 énoncés en BE Ven, ETRE Vé, GET Ven et SE FAIRE Ver extraits d’articles scientifiques, d’articles de presse et de sites Internet [blogs, forums, etc.], on a pu montrer que ces quatre formes possèdent un sens qui n’est pas entièrement prévisible à partir de leurs éléments [grammaticaux et lexicaux] constitutifs et sont conventionnellement attachées à des fonctions pragmatico-discursives spécifiques. Par conséquent, elles ne sont pas de simples agencements syntaxiques mais des « constructions », au sens où les Grammaires de Construction l’entendent, c’est-à-dire des appariements conventionnels entre une forme, un sens et des fonctions. D’autre part, l’analyse a révélé que GET Ven et SE FAIRE Ver expriment un sens différent de celui de BE Ven et ETRE Vé, qui est lié à des fonctions différentes dans les domaines de l’organisation de l’information et de la relation interpersonnelle établie en discours et explique leur affinité avec des types de discours interactionnels et expressifs, par opposition aux discours factuels impersonnels associés aux passifs canoniques. Enfin, on a montré que les deux constructions passives françaises étaient soumises à des contraintes syntaxiques et sémantiques plus strictes que les constructions homologues anglaises.