Thèse soutenue

Cartographie globale des flux de CO2 à l'axe des dorsales océaniques : une approche pétrologique
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Auteur / Autrice : Déborah Chavrit
Direction : Eric HumlerYann Morizet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la Terre
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences pour l'ingénieur, Géosciences, Architecture (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Nantes. Faculté des sciences et des techniques

Résumé

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Les mesures de la vésicularité dans les basaltes sont importantes car elles sont directement liées au dégazage des magmas, qui est le paramètre clé pour comprendre les transferts de gaz de l’intérieur de la Terre vers l’hydrosphère et l’atmosphère. Mais de telles données sont rares empêchant toute approche globale. Pour pallier ce problème, nous avons déterminé très précisément les caractéristiques de la vésicularité de 64 verres basaltiques de ride médio-océanique. Les distributions de taille des bulles (VSD) montrent que les MORBs de l’Océan Pacifique ont des vésicularités en moyenne 14 fois plus faibles, des diamètres moyens de bulles 5 fois plus faibles et des densités de bulles 3 fois plus importantes que ceux provenant des océans Atlantique et Indien. La comparaison des vésicularités avec une large gamme de paramètres chimiques et physiques ont mis en évidence l’influence de 3 paramètres sur la vésicularité des MORBs. Le paramètre principal contrôlant la vésicularité des basaltes est le taux d’accrétion (50%) et dans une moindre mesure la profondeur d’éruption et l’enrichissement en éléments incompatibles du manteau (25% chacun). La relation empirique, reliant le logarithme de la vésicularité en fonction du taux d’accrétion, de la profondeur de l’axe de la dorsale et du rapport K2O/TiO2, a permis de calculer pour la première fois le flux de CO2 émis par chaque segment de dorsale. Le flux de CO2 total est de 5,8±1,6. 1011 mol/an et la teneur moyenne en CO2 dans le manteau de ppm, avec des valeurs plus élevées à proximité des points chauds. Le flux de CO2 provenant du volcanisme le plus important de la Terre ne représente donc que 0,1% du flux anthropogénique