Thèse soutenue

Valorisation de quatre plantes endémiques et indigènes des Comores

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Auteur / Autrice : Mohamed Said Hassani
Direction : Anne Gauvin-Bialecki
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie
Date : Soutenance le 21/09/2010
Etablissement(s) : La Réunion
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Interdisciplinaire (Saint-Denis, La Réunion)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Chimie des Substances Naturelles et des Sciences des Aliments (Saint-Denis, Réunion)
Jury : Président / Présidente : Jacqueline Marchetti-Smadja
Examinateurs / Examinatrices : Ameenah Gurib-Fakim, Emmanuelle Valenciennes
Rapporteurs / Rapporteuses : Saadia Zrira, Chantal Menut

Résumé

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Ce mémoire comprend quatre chapitres, chacun étant consacré à l’étude chimique et biologique d’une plante endémique ou indigène de l'Archipel des Comores : Laggera alata var. alata (Asteraceae), Plectranthus amboinicus (Lamiaceae), Ocotea comoriensis (Lauraceae) et Teclea boiviniana (Rutaceae). Dans le premier chapitre consacré à la composition chimique de l'huile essentielle des feuilles de Laggera alata var. alata provenant des Comores, une richesse particulière en sesquiterpènes a été démontrée (79,6%). D’après la littérature, les spécimens se développant à Madagascar renferment eux aussi majoritairement des sesquiterpènes. Cependant, si les spécimens des Comores se caractérisent par de fortes proportions de β-caryophyllène, d’α-muurolène et d’α-caryophyllène, les spécimens de Madagascar se distinguent quant à eux par la présence majoritaire du germacrène-D, et des 7-épi-α, β et γ-eudesmol. Laggera alata var. alata semble donc avoir une variation de la composition de son huile essentielle en fonction de sa zone géographique de développement. Le deuxième chapitre présente la composition de l’huile essentielle des feuilles de Plectranthus amboinicus. Cette huile essentielle montre non seulement une teneur importante en monoterpènes (58,6%) dont le Δ-3-carène (15,0%) et le camphre (22,2%) mais également une quantité notable de composés aromatiques (32,1%) dont le carvacrol (23,0%) et l’o-cymène (7,7%). De plus, les analyses biologiques pratiquées sur l’huile essentielle de P. amboinicus ont mis en évidence une activité antibactérienne très intéressante (Gram + et Gram -) vraisemblablement due à la présence des composés majoritaires cités précédemment. Dans le troisième chapitre, la comparaison des huiles essentielles de feuilles, de fruits et d’écorce d’Ocotea comoriensis extraites en période de fructification a globalement révélé pour ces trois huiles essentielles une richesse significative en sesquiterpènes (80,4%, 78,6% et 84,7% respectivement pour les feuilles, les fruits et l’écorce). Cependant, chacune des huiles présente une composition spécifique. Par ailleurs, l’influence de la saison sur la composition chimique de l’huile essentielle d’écorce a été étudiée. L’écorce de la plante collectée en période de fructification renferme une huile essentielle riche en oxyde de caryophyllène (11,3%), α-ylangène (8,2%) et épi-α-cadinol (6,1%) alors que l’huile essentielle d’écorce extraite en période de repos végétatif contient majoritairement des monoterpènes : 18,1% de camphène, 13,8% d’acétate de bornyle, 13,7% d’α-pinène et 8,4% de β-pinène. Une activité antipaludique a été également décelée sur l’huile essentielle d’écorce d’O. comoriensis en période de repos végétatif (CI50 = 10 μg/mL). Le quatrième chapitre décrit les résultats obtenus pour l’huile essentielle extraite des feuilles de Teclea boiviniana. Les analyses chimiques ont montré une importante teneur en monoterpènes dont le linalol (55,9%) et ses dérivés de type furanoïde (cis- et trans-oxyde de linalol à hauteur respective de 3,6 et 3,8 %). Le linalol se révèle donc être un marqueur chimiotaxonomique de cette espèce. Il est, également, intéressant de signaler que ce composé est connu pour ses effets sédatifs et anxiolytiques. Une première approche de la composition chimique des extraits non volatils apolaires et polaires des feuilles et des racines de la plante a été réalisée par le biais de criblages phytochimiques et d’analyses RMN.