Evaluation et optimisation de systèmes de taxis collectifs en simulation
Auteur / Autrice : | Eugénie Lioris |
Direction : | Guy Cohen |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mathématiques, Informatique |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Marne-la-Vallée, ENPC |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'enseignement et de recherche en mathématiques et calcul scientifique (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne) - Institut national de recherche en informatique et en automatique (France) |
Equipe de recherche : IMARA | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Richard Darbéra, Arnaud de La Fortelle, Frédéric Meunier, Michel Parent, Vazquez-Abad Felisa |
Rapporteurs / Rapporteuses : André de Palma, Jean-Pierre Quadrat |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le développement économique d’une région urbaine est étroitement lié `a son accessibilité. Le rôle des taxis comme moyen de transport est reconnu mondialement comme le mode offrant la meilleure qualité de service à ses usagers dans des conditions normales ou d’urgence. Malheureusement c’est un moyen très coûteux qui ne peut pas être utilisé quotidiennement par toute la population. Pour abaisser les coûts, il faudrait faire partager le service par plusieurs utilisateurs tout en préservant ses qualités essentielles (trajet presque direct, service porte à porte) en accroissant en même temps la productivité de ces véhicules devenus “collectifs”. Cette idée n’est pas nouvelle : P. H. Fargier et G. Cohen l’avaient déjà étudiée en 1971, même si elle peut encore aujourd’hui être considérée comme révolutionnaire et un peu prématurée pour un marché strictement réglementé. Avec une révision de la réglementation, cette extension du service des taxis, si on lui donnait l’opportunité de se mettre en place, pourrait permettre aux taxis de prendre leur part du transport public en s’adressant à la majorité de la population et pas seulement à une minorité de privilégiés pouvant assumer le prix d’un transfert individuel. Le chapitre I de ce mémoire présente une revue des “transports `a la demande” dans le monde, des modèles développés à ce sujet, et des algorithmes en rapport avec ces problèmes. Il développe ensuite le projet de “taxis collectifs” ́etudié dans ce travail et se termine par un aperçu de l’ensemble du mémoire. Le chapitre II évoque les différents problèmes et questions qu’il faut aborder pour l’étude d’un système de taxis collectifs en ville, argumente sur la nécessité de construire un simulateur, décrit globalement sa structure avec une partie “mécanique” et une partie “algorithmique”, les choix informatiques, les différents modes d’exploitation de ce simulateur, les données d’entrée requises et les sorties brutes. Le chapitre III développe la gestion décentralisée correspondant à un système qui fonctionne sans réservation préalable auprès d’un dispatching central : les clients rencontrent les taxis directement au bord du trottoir. Ce chapitre décrit en détail le modèle de “simulation par événements” adapté à ce mode de gestion, puis les problèmes de décision qui concernent la gestion d’un tel système et les algorithmes utilisés pour résoudre ces problèmes. Le chapitre IV rend compte d’une longue campagne de simulations numériques sur un cas d’étude fictif mais réaliste. Il illustre d’abord comment une simulation peut être analysée en détail et il montre les nombreuses sorties qui peuvent être produites à partir des sorties brutes du simulateur pour évaluer la qualité de service offerte et les coûts de fonctionnement associés. Il se tourne ensuite vers l’exploitation de séries de simulations où on fait varier certains paramètres relatifs à la gestion temps réel et au dimensionnement du système afin de réaliser les meilleurs compromis possibles entre plusieurs critères contradictoires. A l’aide de cette démarche, il montre aussi l’influence sur les résultats de données exogènes comme la demande (intensité et géométrie). Le chapitre V traite de la gestion à partir d’un dispatching central, les clients appelant ce dispatching pour réserver un trajet. La gestion mixte est la superposition dans un même système des deux modes de gestion, centralisée et décentralisée. Le simulateur existant est réputé capable, pour sa partie “mécanique” qui gère et enchaîne les événements, de s’accommoder de tous les modes de gestion. Par contre, nous avons manqué de temps pour travailler suffisamment sur la partie algorithmique (la gestion temps réel du cas centralisé est bien plus difficile que le cas décentralisé) et il n’y a donc pas non plus d’expériences numériques relatives à cette situation. Le chapitre se contente donc de décrire le modèle par événements pour les gestions centralisée et mixte et évoque la question algorithmique jusqu’à un certain point. Le chapitre VI présente quelques conclusions de ce travail.