Musique, psychoacoustique et apprentissage implicite : vers un modèle intégré de la cognition musicale
Auteur / Autrice : | Charles Delbé |
Direction : | Emmanuel Bigand |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale E2S Environnements, Santé, STIC (Dijon....-2012) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'Etude de l'Apprentissage et du Développement (LEAD) (Dijon1989-....) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Paindavoine |
Examinateurs / Examinatrices : Simone Dalla Bella, Christian Lorenzi, Robert Matthew French | |
Rapporteur / Rapporteuse : Catherine Liégeois-Chauvel, Marc Leman |
Mots clés
Résumé
La musique est un domaine d’étude exceptionnel, sinon unique, pour explorer la cognition humaine. Un objet musical possède un double visage : dans le cas du système tonal occidental, la représentation mentale d’un événement (tel qu’un accord) correspond à la fois à une image acoustique riche et à une fonction contextuelle. La musique est donc souvent considérée comme une forme de langage, car elle repose en grande partie sur des structures temporelles complexes, mais se démarque cependant de celui-ci par une plus grande richesse sensorielle. Les travaux menés durant cette thèse questionnent la spécificité du traitement de la musique par rapport aux autres aptitudes cognitives de même niveau, telle que la perception du langage. Des techniques de modélisation auditive combinées à des données comportementales ont permis d’évaluer le rôle des aspects de surface des stimulations auditives dans la perception de la syntaxe de la musique tonale occidentale (études 1 et 2), ainsi que dans la perception dynamique de la rhétorique et des émotions musicales (études 3 et 4). Deux études comportementales ont également porté sur l’acquisition de régularités statistiques auditives (étude 6), et sur l’influence de ces connaissances dans une tâche d’amorçage mélodique (étude 5). Enfin, les substrats neuronaux à l’origine de la cognition musicale ont été explorés dans les études neuroscientifiques 7 et 8, qui suggèrent un réseau neuronal complexe engagé dans les réponses émotionnelles à la musique. L’ensemble de ces travaux permet de mieux comprendre l'importance respective des aspects sensoriels et culturels dans l’appréciation de la musique, ainsi que l’architecture neuronale qui la sous-tend.