Thèse soutenue

La linguistique cognitive : épistémologie d'un modèle émergent

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Jean-Baptiste Guignard
Direction : Jean-Rémi Lapaire
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Linguistique
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Bordeaux 3

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

La linguistique cognitive, courant apparu à l’ouest des Etats-Unis dans le milieu des années 1970, a pour ambition de rendre compte des faits de langue à partir d’opérations cognitives universelles. Autour de ce postulat fédérateur s’articulent des travaux épars et des modèles non formalisés que nous nous proposons de caractériser et d’unifier autour des pôles d’une triade sémiotique. Au-delà de sa pluralité, la linguistique cognitive constitue un mouvement dual, oscillant entre les sciences du langage et de la cognition : le langage est un prisme de la faculté de connaître. De fait, elle octroie un rôle nodal aux théories de la catégorisation. Pour l’esprit qui sous-tend le langage, une « unité » (qu’elle soit symbolique ou « objective ») est d’abord une unité catégorielle de la perception. Programme multidisciplinaire, la linguistique cognitive appelle un examen critique de ses articulations. La présente étude a pour ambition première d’explorer les fondements d’une telle théorie : la linguistique cognitive doit répondre aux exigences croisées du langage, de l’esprit et des phénomènes catégoriels. Une telle entreprise n’est envisageable qu’en regard de la carte actuelle des sciences de la cognition et des contiguïtés historiques qui portent ce courant et ses modèles émergents.