Algorithmes de la différenciation et de la symétrisation en mòoré
Auteur / Autrice : | Tasséré Emmanuel Sawadogo |
Direction : | Daniel Lebaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Besançon |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Franche-Comté. UFR des Sciences du langage, de l'homme et de la société |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
À partir de l’étude systématique de tι et de me, deux unités morpho-lexicales de la langue mooré ce travail fait ressortir que la forme schématique peut être considérée à la fois comme finalité de l’analyse linguistique et outil conceptuel du traitement de la variation sémantique : l’objectif de l’analyse est de définir l’opération fondamentale dont chaque unité morpho-lexicale est la trace, c'est-à-dire sa forme schématique (FS). La FS permet de relier la multitude des valeurs empiriques d’une forme à un invariant. C’est donc le pôle de stabilisation des variations sémantiques d’une forme. Par conséquent, la construction de la FS d’une unité morpho-lexicale est à la fois un objectif et un outil conceptuel de traitement de sa variation sémantique. Par ailleurs, pour déterminer l’opération dont une forme est la trace, une démarche heuristico-procédurale centrée sur la dyade opérateur-opérande a été appliquée. Au terme de ce travail mené dans le cadre de la Théorie des Opérations Prédicatives et Enonciatives développée par Antoine CULIOLI, la thèse défendue est que d’une part, les formes tι et me marquent respectivement les opérations de dissociation et de translation et que d’autre part, le ton haut que peuvent porter ces unités marque l’opération de décrochage. Cette étude révèle également l’asymétrie entre opération et opérateur : il faut au moins un opérateur et un opérande pour obtenir une opération. Opérandes et opérateurs se révèlent alors comme des objets discrets qui s’ordonnent pour constituer des algorithmes, des suites finies d’opérateurs