Les pouvoirs adjudicateurs et leurs cocontractants privés à l'épreuve du régime financier des marchés publics
Auteur / Autrice : | Pierre-Alexandre Royer |
Direction : | Christophe de La Mardière |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Besançon |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Franche-Comté. UFR des sciences juridiques, économiques, politiques et de gestion |
Résumé
Le régime financier des marchés publics met en exergue la dimension pécuniaire de ces contrats administratifs. Il fait ainsi intervenir, aussi bien en amont qu'en aval de leur exécution matérielle, deux processus juridico-financiers majeurs : le financement et le règlement. Les obligations contractuelles, nées de ce lien de droit qui impose au titulaire d'un marché public de procurer à un pouvoir adjudicateur, envers lequel il s'est engagé, ce à quoi il s'est obligé, entraînent d'importants besoins de trésorerie. Or, les entreprises cocontractantes, et notamment celles de petite taille, ont rarement les moyens pécuniaires leur permettant d'assumer ces nombreuses charges dans l'attente du règlement final de leurs prestations, en fm de marché. Elles sont donc dans l'obligation de recourir à des fmancements extérieurs assurés par les pouvoirs adjudicateurs et le cas échéant par le secteur bancaire. Les opérateurs économiques privés doivent aussi avoir la certitude que le règlement de leurs créances interviendra dans des délais déterminés et avec célérité. La recherche menée dans le cadre de cette étude s'attache à démontrer la supériorité disproportionnée de l'intérêt général aussi bien lors de la phase de financement que de règlement des marchés publics ; suprématie qui dépasse le strict cadre de la préservation légitime de l'intérêt public. Elle va faire état de l'affiontement constant de deux logiques diamétralement opposées, sans qu'aucune réelle convergence entre les parties puisse être sérieusement envisagée. Et le droit qui devrait être là pour suppléer à ce déséquilibre entre les exigences intrinsèques au droit public et les intérêts pécuniaires des opérateurs économiques privés, est absent. Ce conflit dans la relation financière entre les acheteurs publics et leurs partenaires contractuels nous donne l'occasion de formuler des propositions tendant à établir un équilibre harmonieux basé sur une égalité géométrique.