Thèse soutenue

Acquisition et gestion de la morphologie verbale flexionnelle en français à l'entrée au lycée

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Auteur / Autrice : Noëlle Voiriot-Cordary
Direction : Ghislaine Haas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Dijon
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Ghislaine Haas, Marie-Josèphe Berchoud, Jean-Pierre Chevrot, Danièle Manesse, Claude Vargas

Résumé

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Dans le champ de linguistique de l’écrit, cette recherche vis à décrire les procédures par lesquelles les élèves de 15 ans, parvenus en classe de seconde au lycée, gèrent les marques flexionnelles du verbe. Le corpus est double : constitué des productions graphiques des élèves, mais aussi des commentaires métagraphiques recueillis dans les entretiens non directifs à propos des unités identifiées comme verbe. Appréhender l’orthographe dans le feu de l’écriture, et décrire les analyses menées par le sujet scripteur aux prises avec l’écrit, tel est l’objectif recherché à travers ce choix méthodologique présenté dans la première partie. Les formes verbales produites ont été répertoriées et classées selon les principes linguistiques, ce qui a permis d’observer les effets des configurations morphologiques verbales sur la production des erreurs : un véritable système de l’erreur se dessine dans lequel l’homophobie des formes à produire est la clé de voûte du système. La deuxième partie en fait état. Les commentaires métagraphiques ont permis de mettre à jour des procédures qui interagissent dans la décision orthographique. Alors que le verbe est une unité variable en contexte, les sujets scripteurs recherchent la systématisation des formes et le verbe est écrit comme une forme donnée et légitime : cette façon de faire se présente comme une solution économiques face à l’homophobie à l’œuvre dans les finales verbales. Sensibles à des agencements fréquents, les scripteurs extraient des régularités graphiques, sorte de « prêt à porter des agencements fréquents, les scripteurs extraient des régularités graphiques, sortes, sorte de « prêt à porter orthographique ». C’est la fréquence, la position ou encore la proximité qui servent d’appui aux raisonnements. Enfin, il faut également compter avec les phénomènes extralinguistiques où le raisonnement des scripteurs se fonde sur un contenu référentiel. Ces différents points de vue sur la langue ne se présentent pas sous la forme d’un déroulement linéaire qui pourrait conduire à parler d’étapes dans la mise en œuvre du savoir orthographique. Plutôt que de s’exclure mutuellement, ces points de vue sur la langue interagissent dans la décision orthographique. Ceci apparaît dans la troisième partie. L’ontogenèse graphique met en lumière les moyens déployés par l’apprenti pour comprendre le fonctionnement de la langue.