Approche cognitive du consommateur de service : une application au processus de choix de la modalité de distribution humaine versus automatisée
Auteur / Autrice : | Françoise Simon |
Direction : | Jean-Claude Usunier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008) |
Mots clés
Résumé
La thèse a pour objet l'étude des déterminants individuels de l'attitude vis-à-vis de l'automate et privilégie une approche du consommateur de service issue de la psychologie cognitive et des théories expérentielles. Le modèle conceptuel propose que le consommateur en vue de déterminer les attributs génériques du service aura tendance à s'engager dans une activité mentale de type inférentiel exigeante en termes d'effort cognitif. Il suggère l'existence d'attributs de maintenance (garantie contre les risques de variabilité du service) et d'attributs d'optimisation conditionnelle (prise en compte au niveau de l'offre et du tarif de la situation de service expérimentée par le consommateur). La structuration des attributs génériques conduit à une polarisation des processus cognitifs et émotionnels mobilisés lors de la rencontre de service autour de l'acceptation de l'effort cognitif et de la recherche de congruence émotionnelle. L'interaction avec l'automate pouvant générer une frustration de type expérentiel et exigeant davantage d'effort cognitif essentiellement en raison de l'impossibilité de transférer la charge d'élaboration mentale vers l'interface, les variables individuelles telles que le système rationnel-expérentiel articulé autour du besoin de cognition, le style visuel-verbal et l'indépendance vis-à-vis du champ sont supposées être des variables explicatives de la préférence pour l'automate. La recherche empirique s'appuie sur les résultats issus de 115 entretiens de face à face. Le modèle quantitatif, sur la base d'une régression logistique binaire, met en évidence le rôle explicatif de l'âge, du style rationnel-expérentiel et du style visuel-verbal dans la préférence pour l'automate versus le guichet. Ces variables expliquent environ 30 % des variations de la variable dépendante dans le cas où le service est perçu comme complexe. Le modèle qualitatif confirme ces résultats et précise l'impact des variables relatives à l'offre et au contexte.