Compétence collective et systèmes d'information : cinq cas de coordination dans les centres de contacts
Auteur / Autrice : | Valéry Michaux |
Direction : | Frantz Rowe |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Faculté de droit et des sciences politiques (Nantes) |
Mots clés
Résumé
L'objectif de cette recherche visait à préciser un concept dont l'usage croissant en gestion révèle des ambigui͏̈tés: la ''compétence collective ''. Il ne s'agissait notamment de s'intéresser à des collectifs qui ne partagent pas forcément la même unité de lieu ou de temps. Pour permettre à la fois de tester des hypothèses de recherche et laisser émerger, le cas échéant, des éléments non prévus initialement, c'est une stratégie de recherche qualitative qui a été choisie tant pour accéder au réel (2 études de cas) et d'analyse de données (5 analyses intra-sites suivies d'une analyse comparative inter-sites). Cette recherche, menée dans le secteur des centres de contact clients, a conduit : - à réfuter la conception, initialement envisagée, de la compétence collective comme capacité du collectif à produire un résultat commun avec un niveau de performance collective donnée. - à construire a posteriori, une grille d'analyse théorique permettant de mettre en évidence, d'une part le caractère distribué des facteurs fondant la capacité des collectifs à se coordonner et d'autre part, les différents rôles joués par les technologies de l'information dans la coordination, - à introduire la notion de compétence des dispositifs ou des agencements socio-organisationnels pour rendre compte de l'aspect distribué de la capacité des collectifs à se coordonner, - et à redéfinir et repositionner le concept de compétence collective comme concept générique regroupant différents mécanismes humains et informels de coordinartionet de coopération. Cette compétence collective polymorphe repose sur des savoirs, des pratiques et des solidarités portés, construits, partagés, entretenus et améliorés au sein des collectifs. Elle n'explique pas à elle-seule la performance collective mais y contribue par son enchâssement avec d'autres facteurs non humains qui permettent de mener à bien une action collective coordonnée