Etude de la thermosensibilité du système Plasmine-plasminogène-Activateurs du Plasminogène du lait à l'aide de nouvelles méthodes de dosage : Application à l'étude de la stabilité de produits à base de lait chauffé
Auteur / Autrice : | Thierry Saint Denis |
Direction : | Gérard Humbert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biochimie |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Nancy 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Henri Poincaré Nancy 1. Faculté des sciences et techniques |
Mots clés
Résumé
L'objectif de cette étude était de mesurer l'influence du système plasmine endogène sur la stabilité des laits infantiles à base de lait chauffé. De nouvelles méthodes performantes pour le dosage enzymatique de la plasmine (PLM), du plasminogène (PLG) et des activateurs du plasminogène (PA) ont été mises au point. L'application de ces méthodes à des laits représentatifs de ceux utilisés pour la fabrication des produits a permis de mesurer les variations annuelles des teneurs en PLM, PLG et PA. Les teneurs en PLM et en PLG sont apparues plus variables que la teneur en PA, sans effet significatif de la saison de collecte du lait (période hivernale ou estivale). Ces méthodes enzymatiques ont également été utilisées pour étudier la thermosensibilité des différents acteurs du système (PLM/PLG/PA) sur une large gamme de températures (60 à 140 CC). Si la thermosensibilité de la PLM et du PLG s'est révélée conforme aux données de la littérature, celle des PA, supposés jusqu'alors thermostables, était du même ordre que la PLM et le PLG dans un milieu lait. La ß-lactoglobuline jouait un rôle prépondérant dans le mécanisme et la cinétique de dénaturation de la PLM, du PLG, mais aussi des PA. La protéolyse affectant les laits infantiles pendant leur stockage, suivie par l'analyse en RP-HPLC des peptides de la fraction soluble, s'est révélée très différente de celle obtenue par action de la plasmine ajoutée. L'identification par LC-MS/MS-MS des principaux peptides générés lors de ces protéolyses a permis de confirmer que la protéolyse observée dans les produits finis n'était pas d'origine plasmine. L'action de protéases microbiennes de la flore psychrotrophe du lait est d'autant plus suspectée que ces agents protéolytiques se sont montrés, contrairement au système plasmine, extrêmement résistants à la chaleur (jusqu'à 1 heure à 90 CC). Les éléments de cette étude ont servi à l'optimisation des traitements thermiques industriels appliqués au lait au cours du process de fabrication.