Mise en évidence du rôle des isoenzymes I et II de la pyruvate carboxylase dans le métabolisme central, chez la levure Saccharomyces cerevisiae
Auteur / Autrice : | Carine Huet-Velasco |
Direction : | Jean-Marie François |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie, santé, biotechnologies. Microbiologie |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Toulouse, INSA |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La pyruvate carboxylase est une enzyme clé du métabolisme central des eucaryotes. Elle catalyse la réaction de carboxylation du pyruvate en oxaloacétate, et constitue ainsi une voie anaplérotique essentielle du cycle du citrate. Chez la levure Saccharomyces cerevisiae il existe 2 isoenzymes cytosoliques de la pyruvate carboxylase, PC I et PC II, codées par deux gènes homologues, PYC1 et PYC2. Notre objectif est de trouver des conditions qui permettraient de différencier ces 2 isoformes afin de déterminer leur fonction respective. L'analyse des propriétés cinétiques montre que PC I est dépendante de l'acétyl-CoA alors que PC II est quasiment insensible à cet effecteur et l'affinité de PC I pour l'ATP est 10 fois inférieure à celle de PC II. PC I semble l'isoenzyme majeure sur glucose/ammonium car la délétion de PYC1 ralentit la croissance de la levure alors que la délétion de PYC2 n'a pas de phénotype et l'activité PC I dans un mutant delta pyc2 est 2 fois supérieure à l'activité PC II dans un mutant delta pyc1. Dans ce travail, nous montrons que PYC1 et PYC2 sont régulés de manière différentielle par la nature de la source d'azote du milieu de croissance. Des régions promotrices de PYC1 semblent impliquées dans le mécanisme de répression de PYC1 en présence d'aspartate et de glutamate. Les rapports de concentration entre l'alpha-cétoglutarate, la glutamine et le glutamate intracellulaires pourraient être des signaux du contrôle de PYC1 par la nature de la source d'azote. PC I, isoenzyme majoritaire régulée par la nature des nutriments, est requise pour les réactions de biosynthèses alors que PC II aurait une activité anaplérotique de relai pour que la cellule puisse toujours répondre à ses besoins en oxaloacétate.