Thèse en cours

Mobilités d’apprentissage internationales pour les « jeunes » : Un potentiel trans-formateur à l’épreuve de la mise en discours et des mécanismes d’apprentissage

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Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu en 2019. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Estelle Crochu
Direction : Régis Malet
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance en 2019
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire cultures, éducation, sociétés (Bordeaux)
Jury : Président / Présidente : Gaston Pineau
Examinateurs / Examinatrices : Régis Malet, Fred Dervin, Saeed Paivandi, Hervé Breton, Patricia Loncle
Rapporteurs / Rapporteuses : Fred Dervin, Saeed Paivandi

Résumé

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Le programme de mobilité européen Erasmus+ déploie depuis plus de 30 ans un projet démocratique visant à faire de la diversité un facteur d’union des « jeunes » européens en leur permettant d'aller à la rencontre de la différence, des Autres. Aujourd’hui, alors que la mobilité d’apprentissage internationale fait l’objet d’une promotion constante, les acteurs et actrices du secteur s’emparent d’un enjeu majeur : la reconnaissance des acquis de cette expérience. Depuis 2013, nous menons un travail de recherche sur la conscientisation des apprentissages liés à l’expérience de mobilité et les mécanismes de transfert au retour d’expérience pour les jeunes mobiles. Dans cette recherche, nous nous intéressons au contraste existant entre les mobilités issues des éducations dîtes formelle, non-formelle ou informelle. Ainsi l’étude se concentre sur trois profils : les étudiant·e·s en Erasmus, les volontaires du service volontaire européen et les backpackers. Leurs pratiques de mobilités sont analysées par le prisme de leurs similitudes et particularités. Sur le plan méthodologique, nous avons suivi une approche compréhensive se traduisant par une première phase exploratoire de quarante-quatre témoignages guidés. Trente entretiens semi-directifs et trois focus group nous ont ensuite permis d’approfondir la mise en discours individuelle et collective du potentiel formateur de l’expérience de mobilité d’apprentissage internationale (EMAI). L’analyse vise la compréhension des effets de l’EMAI en termes de développement de capacités et de bifurcations dans les parcours de vie des jeunes mobiles. Lors de l’analyse du processus d’émancipation, une attention particulière est nécessaire pour marquer la différence entre des indicateurs d’apprentissage de soi et l’appropriation d'un discours dominant d'ouverture d'esprit et de maturité. Le potentiel trans-formateur de la mobilité s’exprime en termes d’apprentissages liés à la compréhension des diversités, de soi-même, de sa relation à l’Autre et des compétences linguistiques. Envisager la mobilité internationale comme un espace-temps porteur de transformation sociale permet d’interroger les valeurs mobilisées et facilite une réflexion identitaire pour les jeunes. De plus, l'interculturalité ou plutôt la reconnaissance des diversités plurielles interroge la reconnaissance de l'Autre par les jeunes mobiles, plus particulièrement l'Autre exotique et l'Autre voisin·e de pallier « immobile et différent·e ». La transition nécessaire à l’étape du retour met par la suite l’emphase sur les conflits qui traversent les jeunes mobiles afin d’assurer la remise en cohérence de leur parcours de vie. Les objectifs d’autonomie, d’insertion et de citoyenneté des politiques publiques sont partagés par les jeunes mobiles, mais les instances dont dépendent les jeunes influent fortement les changements opérés à la suite de l’EMAI.