Thèse soutenue

La mémoire du miroir : les composants apolliniens et dionysiaques dans les techniques audiovisuelles.

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Auteur / Autrice : Sendey Sanchez Bello
Direction : Maxime Scheinfeigel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : ARTS spécialité Etudes cinématographiques et audiovisuel
Date : Soutenance le 01/12/2017
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Représenter-inventer la réalité du romantisme à l'aube du XXIe siècle (Montpellier) - Représenter- Inventer la Réalité du Romantisme à l'Aube du XXIe siècle / RIRRA 21
Jury : Président / Présidente : Jean-Michel Durafour
Examinateurs / Examinatrices : Pietsie Feenstra
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédérique Berthet, Benjamin Thomas

Mots clés

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Résumé

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Dans cette thèse, nous nous proposons d’analyser les composants apolliniens et dionysiaques qui dialoguent, s’affrontent ou complotent mutuellement dans la conception des techniques audiovisuelles. Pour ce faire nous suivons un parcours qui va du mythe de Narcisse jusqu’au cinématographe, en passant par la fixation de l’image issue de la chambre noire et la mise en mouvement des images avec le chronophotographe.Nous nous appuyons sur le distinguo de Friedrich Nietzsche développé dans La naissance de la tragédie entre ces deux impulsions (l'apollinien et le dionysiaque) dans la mesure où celles-ci ordonnent toute construction culturelle. Nous identifions ainsi dans l’archéologie des médias le combat entre les belles formes qui veulent être fixes, et le chaos ivre qui se perd dans le devenir actif.Dans ce contexte, nous aurons recours à des couples fondateurs indispensables pour aborder les techniques audiovisuelles depuis cet angle d’analyse : lumière/ombre, réalité/imagination, culture/nature, raison/corps et, bien entendu, art/technique.Bien que le combat entre l'apollinien et le dionysiaque donne lieu, selon Nietzsche, à un accouplement dans la tragédie grecque, nous verrons que tout au long de ce que nous appelons le « trajet de l’outil » – qui va du miroir au cinématographe –, les deux impulsions se rapprochent ou s’éloignent par intermittences.C’est à partir de cela que nous formulons l’hypothèse selon laquelle avec la naissance du cinématographe (en tant que technique) et du cinéma (en tant qu’art), Apollon et Dionysos vont à nouveau s’unir dans un accouplement qui engendre l’art et la technique de la civilisation des médias audiovisuels.