La co-limitation par l'azote et le phosphore : étude des mécanismes chez la microalgue Tisochrysis lutea
Auteur / Autrice : | Gaël Bougaran |
Direction : | Antoine Sciandra, Jean-Paul Cadoret |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physiologie, biologie des organismes, populations, interactions - Phycologie |
Date : | Soutenance en 2014 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Végétal-Environnement-Nutrition-Agro-Alimentaire-Mer (Angers) |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université de Nantes. Faculté des sciences et des techniques |
Jury : | Président / Présidente : Joël Fleurence |
Examinateurs / Examinatrices : Antoine Sciandra, Jean-Paul Cadoret, Joël Fleurence, Patrick Raimbault | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrick Raimbault |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les interactions entre l’azote (N) et le phosphore (P) sur la croissance du phytoplancton demeurent mal comprises. Nous proposons ici l’hypothèse que le phosphore, qui joue un rôle central dans l’énergie, puisse contrôler le transport actif et l’accès des cellules au NO3. Notre modèle de co-limitation N-P possède une structure asymétrique, qui rend compte des rôles respectifs des deux nutriments et de la différence de contrôle de leur absorption. Ce modèle permet de décrire les tendances différentes des contenus en N et en P, observées sur des jeux de données tirés de la littérature. Nous avons également conduit des expériences en batch et en chémostat, en présence de rapports N:P variables. Celles-ci ont révélé que les cellules limitées par le P sont caractérisées par un contenu en ATP et une absorption nette du NO3 faibles. L’apport massif de PO4 à ces cellules se traduit par un accroissement brutal de l’absorption nette du NO3. Au contraire, la limitation par le N n’interagit pas avec l’absorption du PO4. Ces observations sont bien décrites par notre modèle. Les expériences ont également permis de soulever le rôle probable de l’excrétion de N organique dans la co-limitation N-P et nous ont conduits à proposer une variante du modèle initial. Enfin, les effets de la co-limitation N-P ne modifient pas l’accumulation des lipides de réserve, qui répond davantage au taux de croissance qu’au type de limitation imposé.