A contretemps : le roman catholique français du second XIXe siècle : histoire et poétique
Auteur / Autrice : | Alexandra Delattre |
Direction : | Jean-Marie Seillan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littératures française et francophone |
Date : | Soutenance le 03/06/2016 |
Etablissement(s) : | Nice |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, sciences humaines et sociales (Nice ; 1992-2016) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre transdisciplinaire d’épistémologie de la littérature et des arts vivants (Nice ; 2012-....) |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Françoise Melmoux-Montaubin |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marie Seillan, Marie-Françoise Melmoux-Montaubin, Pierre Glaudes, Éléonore Reverzy, Alain Tassel | |
Rapporteur / Rapporteuse : Pierre Glaudes, Éléonore Reverzy |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le roman catholique tel que nous le connaissons est le fruit d’une illusion rétrospective. Nous avons voulu, dans cette thèse, montrer que l’on ne peut lire le roman du second XIXe siècle au prisme de sa popularité au XXe siècle. Le succès qu’il rencontre dans l’entre-deux-guerres est le fruit d’une évolution lente. Des auteurs comme Jules Barbey d’Aurevilly, Joris-Karl Huysmans ou Léon Bloy, n’ont été acceptés de leur temps ni par le monde laïque, ni par le monde catholique. Ils occupent une place inconfortable entre le « prophète romantique » et l’« intellectuel catholique ». Si le monde intellectuel chrétien du XXe siècle s’est servi de ces auteurs pour accréditer l’existence du genre, le roman catholique est loin, au XIXe siècle, de constituer une évidence. Nos recherches explorent en conséquence sa visibilité à cette époque. Basées sur un travail d’archives qui se fonde sur le dépouillement des journaux et bibliographies catholiques, elles ont permis de reconstituer les difficiles rapports du monde chrétien avec le roman. Cette approche archéologique contribue à restituer l’ampleur de la tentative de réforme par l’art qu’ont essayé de mener à bien Barbey d’Aurevilly, Huysmans et Bloy. Elle sert de fondement à un travail de poétique qui interroge, dans le cadre de l’évolution de l’écriture romanesque, le sens qu’il faut accorder à cette tentative de révolution esthétique.