Thèse soutenue

L’ombre de Monsieur Viot... : du surveillant général au conseiller principal d’éducation, l’évolution d’une fonction éducative (1847-1970)

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Auteur / Autrice : Christine Focquenoy
Direction : Jean-François Condette
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire contemporaine
Date : Soutenance le 05/12/2015
Etablissement(s) : Artois
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Noël Luc
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Condette, Jean-Noël Luc, Anne Barrère, Marguerite Figeac-Monthus, Sylvie Condette, Bruno Poucet, Francis Danvers
Rapporteur / Rapporteuse : Anne Barrère, Marguerite Figeac-Monthus

Résumé

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La recherche se focalise sur le surveillant général qui faisait régner l’ordre dans les établissements secondaires français des XIXe et XXe siècles. Cet acteur scolaire a marqué l’imaginaire collectif en laissant une image de « surgé », implacable et répulsif, craint par les élèves. Le « surgé », symbole d’une discipline scolaire honnie, cristallise la critique plus large du « bagne universitaire » (Vallès). L’étude dégage les invariants des représentations littéraires, cinématographiques et iconographiques des surveillants généraux dont M. Viot de Daudet est le parangon. Le mythe du « surgé » survit à la disparition de ce fonctionnaire et à son remplacement, en 1970, par le conseiller principal d’éducation (CPE). Paradoxalement, le surveillant général, au regard des archives de l’Instruction publique, demeure un soldat inconnu de « l’Empire du milieu ». La deuxième partie de l’étude cerne le profil historique des surveillants généraux de l’académie de Lille (1847-1970). L’analyse, quantitative et qualitative, de 137 dossiers de carrière, versés aux archives nationales et départementales du Nord, permet d’identifier les attentes institutionnelles, d’approcher le quotidien du métier et la relation aux élèves Ce travail de prosopographie est complété par des entretiens avec d’anciens surveillants généraux et par l’étude de leur presse professionnelle. Enfin, d’autres sources (représentations du CPE, questionnaire auprès de CPE, rapports de stages, mémoires de concours, témoignages etc.) sont mobilisées pour déterminer si le changement d’appellation (CPE) recouvre une nouvelle professionnalité et percevoir en quoi le mythe du «surgé » fragilise l’identité professionnelle de cet éducateur et altère la division du travail éducatif dans les lycées et collèges.