Serait-il possible d'intégrer les Africains dans le récit d'histoire nationale française ? : Étude de l’écologie didactique d’un enseignement d’histoire à l'école élémentaire
Auteur / Autrice : | Soulemane Barry |
Direction : | Alain Mercier, Christine Félix |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance le 24/04/2013 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cognition, Langage et Education (Aix-en-Provence ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Université Aix-Marseille. Apprentissage, didactique, évaluation, formation |
Jury : | Président / Présidente : Françoise Lantheaume |
Examinateurs / Examinatrices : Alain Mercier, Christine Félix, Françoise Lantheaume, Guy Berger, Nicole Tutiaux-Guillon | |
Rapporteur / Rapporteuse : Guy Berger, Nicole Tutiaux-Guillon |
Mots clés
Résumé
Le travail présenté ici est étude de principe relative à la possibilité d’enseigner à l’école élémentaire, en France, des éléments d’histoire symétrique permettant aux enfants dont les parents sont venus d’Afrique de se penser comme français. Puisque la mémoire nationale est devenue un enjeu politique, il fallait trouver pour eux un lieu de mémoire du même type que : ''Nos ancêtres les Gaulois se sont battus contre l'empire romain, etc. ». Nous avons donc expérimenté, dans une classe de CM2 des confins de Marseille et à l’intention des élèves d’une cité qui accueille depuis longtemps les nouvelles générations d’immigrants, la possibilité de leur raconter comment durant la seconde guerre mondiale des Africains alors colonisés se sont mobilisés ont participé à la libération du sol national. C'est parce que leurs ancêtres ont mené ce combat pour la liberté que ces élèves sont présents dans une école française, et qu’ils ont un droit privilégié à la nationalité française : ils participent du combat pour la liberté et la fraternité, des valeurs fondatrices de la France républicaine et ce lieu de mémoire leur permet de participer légitimement de l’identité nationale. C’est aussi pour cela qu'ils ont des états nationaux autonomes. L’analyse didactique de l’expérience montre que l’absence d’une documentation iconographique permettant de montrer ce point de vue africain empêche l’enseignement proposé d’être stable dans le temps, le professeur ne pouvant pas, comme il est attendu d’un professeur des écoles conduisant des enseignements pluridisciplinaires, ni appuyer son récit sur l’ouvrage d’histoire des élèves ni en étudier les documents iconographiques.