Thèse soutenue

Morphogénèse épithélio-mésenchymateuse au cours du développement pulmonaire précoce.

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Auteur / Autrice : Pierre Blanc
Direction : Vincent Sapin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Doctorat d'université (médecine)
Date : Soutenance le 29/10/2012
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Génétique, Reproduction et Développement (Clermont-Ferrand)
Jury : Président / Présidente : André Labbé
Examinateurs / Examinatrices : Savério Bellusci, Christophe Delacourt, Stanislas Lyonnet
Rapporteurs / Rapporteuses : Savério Bellusci, Christophe Delacourt

Mots clés

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Résumé

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[Copie de la conclusion de la thèse, en l'absence de résumé disponible] La morphogénèse bronchique est-elle l’œuvre de programmes et sous-programmes ou bien est-elle un phénomène partiellement auto-organisé à la faveur d’une régulation moléculaire parcimonieuse ? L’étude tridimensionnelle in-vivo que nous avons menée au stade pseudo-glandulaire précoce révèle que la structure de l’arbre est moins stéréotypée que ce qui est classiquement décrit et qu’elle ne peut être interprétée indépendamment de la croissance du mésenchyme et des tissus environnants. Ensemble, les variations observées dans le temps, l’espace ou la morphologie des branchements rendent peu probable l’existence d’un programme qui prédéfinirait où, quand, comment chaque branchement doit s’effectuer. Sans compter la complexité d’un tel programme, la manière dont il pourrait être écrit en langage moléculaire demeure obscure. En contexte sauvage, les variations – y compris celles qui ont été considérées comme d’authentiques erreurs – n’entravent jamais le processus de branchement. Celui-ci continue à se dérouler de telle sorte que l’espace est rempli sans conflits ni lacunes. Cela suggère fortement que les tubes épithéliaux sont capables de s’adapter en temps réel à la configuration des bourgeons et du mésenchyme environnant. Intuitivement, il est sans doute beaucoup plus simple de coordonner la croissance épithélio-mésenchymateuse et d’autoriser les bourgeons à remplir l’espace en s’auto-évitant que d’écrire un programme contenant le plan complet de l’organe.Nous montrons qu’un mécanisme simple fondé sur la diffusion d’un facteur de croissance clef (FGF10) permet d’organiser une croissance branchée. La dynamique laplacienne qui se met en place dans une géométrie mouvante provoque spontanément l’apparition de doigts dont l’extrémité se déstabilise de manière itérative pour produire une arborescence. Chaque branche de l’arbre remplit au fur et à mesure l’espace qui se développe dans le mésenchyme en s’auto-évitant. Les deux articles présentés introduisent donc une rupture conceptuelle en proposant que le plan de l’arbre bronchique ne soit pas « préprogrammé ». La morphogénèse de l’arbre bronchique est vraisemblablement régulée en temps réel par instruction réciproque de l’épithélium et du mésenchyme, au moyen d’un nombre réduit de boucle de régulation.