Thèse soutenue

Tonalité et analyse harmonique : une nouvelle approche théorique

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Philippe Gantchoula
Direction : Marie-Bernadette Dufourcet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts (Histoire, Théorie, Pratique)
Date : Soutenance le 27/06/2012
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études des mondes moderne et contemporain (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Frédéric Billiet
Examinateurs / Examinatrices : Danièle Pistone, Anthony Girard, Pascal Pistone
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Billiet, Danièle Pistone

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

FR  |  
EN

L’objet de ce travail est de constituer un traité d’analyse tonale, le terme de tonalité s’entendant dans sa définition la plus large, c’est-à-dire concernant le répertoire occidental depuis au moins l’époque baroque jusqu’à nos jours (la question des musiques plus anciennes étant sujette à hypothèses).L’ambition est de se doter d’outils d’analyse qui s’appliquent à l’ensemble de ces répertoires : nous considérons en effet la langue musicale comme un corpus profondément unitaire malgré les nombreuses ramifications que constituent les différents styles des compositeurs.Nous avons cherché aussi des outils efficaces, capables de mettre au jour les logiques harmoniques de styles complexes. C’est pourquoi le lecteur trouvera de très nombreux exemples musicaux de J.S. Bach à Dutilleux ou Messiaen, en passant par Liszt, Fauré, Wagner, Prokofiev… Sont expliqués en particulier les mécanismes par lesquels se crée le sentiment tonal. Nous posons qu’il est erroné de raisonner à partir du fonctionnement tonal de l’accord isolé. Au lieu de quoi, nous définissons des unités fonctionnelles que nous nommons TOUs. Celles-ci sont de nature mélodique, harmonique, ou encore mélodico-harmonique et regroupent fréquemment plusieurs accords, enchaînés ou distants.La fonction tonale de l’accord apparaît ainsi souvent seulement comme une composante fonctionnelle. Nous détaillons ces fonctions d’accords en montrant en particulier que la localisation fonctionnelle n’est pas forcément constituée par la fondamentale, mais qu’elle peut concerner la basse, voire un « noyau harmonique ». Il n’y a donc pas de lien automatique entre numéro de degré et fonction tonale de l’accord. Cette dernière se définit comme le rôle tenu dans l’engendrement ou le maintien de l’orientation tonale en cours. Or, ce rôle peut être positif, mais aussi neutre, voire négatif. Une phrase musicale tonale peut donc comporter, outre des éléments positifs indispensables, des éléments neutres ou négatifs.Par ailleurs, le fonctionnement d'un accord, c'est-à-dire ce qui justifie logiquement sa présence à tel ou tel endroit n'est pas forcément d'ordre tonal. Nous dressons un inventaire de ces fonctionnements non tonals, souvent si importants : accords ornementaux, processus logiques, etc.Enfin, nous consacrons la dernière partie de l'ouvrage à la problématique des logiques secondaires et des modulations.