La nomination des couleurs, des bruits et des odeurs par les élèves d'une classe de CE1. Etude des ressources mobilisées en situation d'action et en situation métadiscursive
Auteur / Autrice : | Thierry Pagnier |
Direction : | Sonia Branca-Rosoff |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 07/12/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langage et langues (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Systèmes linguistiques, énonciation et discours (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Danièle Dubois |
Examinateurs / Examinatrices : Sonia Branca-Rosoff, Danièle Dubois, Paul Cappeau, Elizabeth Nonnon, Dan Savatovsky |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’objectif principal de cette thèse est de produire un inventaire des ressources langagières que des élèves de cours élémentaire mobilisent pour parler des couleurs, des bruits et des odeurs dans un oral qui se rapproche de l’oral conversationnel et dans des situations de type scolaire. Nous retraçons d’abord les débats qui ont eu lieu à propos des sensations entre les universalistes et les tenants d’une prise en compte des situations hétérogènes, ce qui justifie notre choix de ce domaine. Puis nous dégageons les enjeux sociaux de l’opposition entre langue scolaire et français ordinaire, ce qui nous a conduit à construire deux situations d’enquête. Nous avons procédé à 10h d’enregistrements réalisés en triades en présence des référents [échantillons d’odeurs, de couleurs et de bruits]. Le cadre était relativement informel, et les tâches n’impliquaient pas que le langage soit l’objet d’une attention particulière. Nous avons complété le premier corpus en procédant à des exercices de type scolaire en face à face avec l’enquêteur. Dans les deux cas, le protocole de recueil a permis d’aboutir à des séries relativement homogènes permettant des comparaisons entre les performances des élèves. Globalement, nos analyses permettent d’apprécier l’écart entre la petite quantité de mots actualisés dans des structures syntaxiques répétitives et les ressources de la langue « seconde » de l’école ; elles montrent aussi une série de décalages intéressants avec les axes de nominations privilégiés par les adultes. Enfin, nous avons souligné l’intérêt didactique qu’il y aurait à travailler sur la phraséologie comme interface entre langue, discours et culture.