Thèse soutenue

Le « canon » des poètes grecs et latins de l’Institution oratoire. : Discours critique, traditions doctrinales, contexte culturel

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Auteur / Autrice : Guillemette Mérot
Direction : Sylvie Franchet d'Espèrey
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études latines
Date : Soutenance le 07/12/2020
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Édition, Interprétation, Traduction des Textes Anciens (Paris ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Charles Guérin
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Christophe Jolivet, Casper C. de Jonge
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Chiron, Sophia Georgacopoulou

Résumé

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La thèse porte sur le « canon » (au sens de « liste des auteurs considérés comme les meilleurs au sein d’un genre donné ») des poètes grecs et latins du chapitre 10.1 de l’Institution oratoire. Dans ce traité de rhétorique de l’époque flavienne, la liste-canon est issue d’une tradition littéraire et doctrinale qui sélectionne certains auteurs à inclure et les évalue les uns par rapport aux autres pour en faire des supports de lecture et des modèles d’éloquence. Le présent travail envisage la liste d’auteurs du chapitre 10.1 à la fois comme le point d’aboutissement d’un processus de constitution de « canons » effectué en diachronie et, en synchronie, comme une émanation du contexte culturel propre à la Rome flavienne. Il interroge sa dynamique de constitution en expliquant les motivations qui sous-tendent différentes opérations de « mise en liste » (sélection – ou exclusion – des auteurs, établissement entre eux de relations de hiérarchisation, et évaluation critique de leurs qualités). Il montre que les principales influences critiques qui s’exercent sur les différentes notices de la liste sont celles de Cicéron, d’Horace et de Denys d’Halicarnasse. Nous montrons notamment que cette dynamique de constitution de la liste est propre à chaque genre poétique. Notre travail entend s’inscrire ainsi au confluent de l’histoire de la rhétorique et de ses doctrines, de l’histoire de la philologie, de l’histoire littéraire et de l’histoire de la critique littéraire ancienne.