Etude du vivre ensemble chez les jeunes Océaniens dans la ZAC de Dumbéa: le bricolage identitaire ou la capacité d’inscrire sa spécificité culturelle en milieu urbain.
Auteur / Autrice : | Larry Martin |
Direction : | Bernard Rigo |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences scociales, socilogie, anthropologie |
Date : | Inscription en doctorat le 24/05/2013 |
Etablissement(s) : | Nouvelle Calédonie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale du Pacifique (Faaa ; 2005-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La société calédonienne est une société en édification et en mouvement : signe d’une Nouvelle-Calédonie qui invite le monde en même temps qu’elle y est invitée. La compréhension de cet aspect nous permet de qualifier la Nouvelle-Calédonie de jeune territoire « jeune » qui se soumet comme chacun de ses habitants voire de ses communautés ethno-culturelles à sa (re)-construction identitaire. Au niveau macrosocial la société calédonienne tente de se dessiner en tant que société humaine, société de travail et société de consommation. Au niveau microsocial, cette opération se lit au travers de la volonté d’individus souhaitant se lire en tant qu’Homme, Technicien et Consommateur. Le Calédonien inscrit et est pleinement inscrit dans le projet sociétal : il se cherche, la Calédonie se cherche et dans sa quête, se livrent à des expériences et des expérimentations en croisant les logiques de marché et les logiques sociales. Ce jeu imprègne et (ré)- organise le paysage social et spatial. La Nouvelle-Calédonie est partagée en trois provinces (nord, sud et Iles Loyauté) dont le sud plus riche que les autres, concentre en 2009 trois Calédoniens sur quatre (près de 180 000 pour 245 000 habitants). En cette zone, la capitale de l’île « Nouméa », associée aux communes alentours forment le « Grand Nouméa » qui jusqu’alors s’affirme comme le « Grand » bassin de l’emploi, et de la consommation. Il attire « les » populations de tout horizon et rassemble deux calédoniens sur trois en zone urbaine, provoquant ainsi un jeu de ré-organisation des populations (externes et internes) sur moins d'1/10e de la surface de l'archipel. L'une des communes du Grand Nouméa, Dumbéa , qui réunit près de 10% de la population totale de l’île sera l’une des communes à la croissance démographique la plus élevée de Nouvelle-Calédonie (+ 9 à 10% par an). Sa population est appelée à doubler dans les quinze prochaines années-résultat d’un moteur économique générés par l’installation de grands projets économiques-. En 2002, un schéma d’aménagement prévoit la naissance d’une ville. Ce territoire a été pensé en termes de production de logements, d’emploi et de mixité sociale. Depuis, plusieurs projets vont en effet contribuer, dans les prochaines années, à l’accroissement démographique et au développement économique de Dumbéa : Il s’agit des Zones d’Aménagements Concertés. De plus, Dumbéa est une commune jeune (50 % de la population a moins de 30 ans) et présente un panel ethno-culturelle diverses (Européens, Mélanésiens, Wallisiens et Futuniens, Tahitiens, Indonésiens, Ni-Vanuatu). La ZAC de Dumbéa-sur-mer à pour enjeu de produire un laboratoire du « vivre-ensemble » en se faisant le carrefour de logiques sociales, économiques et culturelles diverses et variées.. La question identitaire urbaine rebondit comme une problématique majeure de la société calédonienne. « Comment les individus s’organisent en milieu urbain » et « comment le milieu urbain s’inscrit en chacun des individu ? » En bref, peut-on parler d’un mode de vie urbaine calédonien –mélanésien-océanien et autre ? Et quel est-il ? Ainsi il serait intéressant de mener une étude du vivre ensemble chez les jeunes Océaniens dans la ZAC de Dumbéa, à savoir comment les individus construisent leur identité en milieu urbain calédonien.