Thèse en cours

Le droit de l'homme dans les relations entre la chine et l'union européenne depuis 1989 à nos jours

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 03/02/2014. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Li Zhang
Direction : Gérard Bossuat
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Histoire
Date : Inscription en doctorat le 01/12/2006
Soutenance le 03/02/2014
Etablissement(s) : Cergy-Pontoise
Ecole(s) doctorale(s) : ED DSH - Droit et Sciences Humaines
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Civilisations et identités culturelles comparée des sociétés européennes et occidentales

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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La divergence entre les pays européens et la Chine est avant tout une différence idéologique. La question des droits de l’Homme en Chine, comme par exemple la peine de mort, le laogai et le laojiao, la liberté d’expression, le traitement des minorités, etc. dans les yeux des Européens, sont des questions qui touchent la dignité humaine. Ils les considèrent comme un droit naturel, que personne ne peut ôter à un autre être humain. En revanche, en raison d’une conception différente de la valeur de la vie, la Chine ne partage pas le point de vue occidental sur la manière de respecter des droits de l’Homme. Pourtant, cela ne signifie pas que la Chine ne veut pas s’inspirer de certaine expérience occidentale dans l’amélioration de la situation de droits de l’Homme. Pour traiter ce sujet, le gouvernement chinois précise que le droit fondamental en Chine est le droit à la vie, sans cette base, aucun droit ne peut être assuré. De plus, il considère systématiquement que le sujet des droits de l’Homme comme une question sensible qui porte atteinte à la souveraineté du pays. De ce fait, le gouvernement chinois ne souhaite pas être interrogé par d’autres pays sous le prétexte de la protection de la valeur universelle- le droit naturel. C’est la raison pour laquelle la Chine considère les critiques étrangères, surtout celles des États-Unis et de l’UE, comme une ingérence dans les affaires intérieures de la Chine. La Chine réitère son principe de la réunification légitime. Elle exige la reconnaissance des pays occidentaux et le reste du monde pour cela. Cette exigence est issue des sujets de Taiwan (la séparation en 1949 - la guerre civile entre le parti communiste et le parti Kuomingtang), de Hongkong (les traitées entre le gouvernement de la dynastie Qing et la Grande Bretagne), de Macao (les traitées entre le gouvernement de la dynastie Qing et le Portugal) du Tibet et de Xinjiang (ouïgour). Tout en s’appuyant sur son essor économique et l’augmentation du PIB de ses dernières décennies, le gouvernement chinois hausse le ton vers les pays occidentaux qui ont accepté les statuts de Taiwan comme un pays et qui reconnaissent Hongkong en tant qu’État indépendant. En même temps, la Chine demande aux pays qui sont obsédés par la situation des droits de l’Homme chinois de ne plus intervenir dans les affaires intérieures de la Chine, surtout sur la question du Tibet. Les défenseurs des droits de l’Homme, notamment les pays membres de l’UE, qui ont développé une relation économique avec la Chine, se retrouvent devant un dilemme. Ils hésitent entre les profits commerciaux et le principe de la morale sur la défense des droits humains vis-à-vis du gouvernement chinois. Pour le gouvernement chinois, le choix de ses partenaires européens est une preuve de fidélité à leur relation économique. Dans l’arrière pensé de la Chine, c’est une guerre idéologique qui peut soumettre les Européens aux intérêts commerciaux pour qu’ils cessent de se concentrer sur les droits de l’Homme chinois. La Chine est consciente que ses partenaires, les Européens, ont été favorisés par l’économie chinoise et qu’ils sont très dépendants de cette relation économique à long terme. Pour les pays européens, de continuer à critiquer la situation des droits de l’Homme en Chine ou de laisser le gouvernement chinois traiter son propre problème intérieur, c’est un choix stratégique, surtout pour les pays membres de l’UE. Le développement des relations entre l’UE et la Chine est un bon exemple de la coexistence de ces deux idéologies différentes. Depuis leur reconnaissance mutuelle de statut politique en 1975, les échanges et les coopérations se sont multipliés dans tous les sens du terme. Ils se définissent dans leurs relations comme « partenaire stratégique important ». L’UE reconnaît l’importance de la participation de la Chine dans les enjeux mondiaux. Il ne s’agit pas seulement des intérêts de ses deux parties, mais aussi du développement des autres pays sous développement dans le monde. Surtout il s’agit d’un équilibre du pouvoir économique dans le développement des pays de l’Afrique du sud. Malgré ces bonnes relations, il faut reconnaitre qu’il existe une concurrence permanente entre les deux partenaires. C’est une concurrence à long terme et au cours de ces dernières années, elle paraît de plus en plus intense. Concernant le sujet de la situation des droits de l’Homme en Chine, le gouvernement chinois est très conscient de l’objectif des critiques venant de son partenaire stratégique, l’UE. A chaque fois, la Chine prépare sa contre-attaque. Depuis qu’elle a compris l’enjeu des droits de l’Homme dans les affaires économiques, la Chine ne croit plus à la pure volonté des Européens dans ses critiques et ses interventions, que ce soit sur la menace d’absence à la cérémonie des Jeux Olympiques du président français ou sur la sanction du prix Nobel de la paix donné à un dissident politique chinois, Liu Xiaobo, par les Norvégiens. La Chine sait utiliser son atout économique pour affronter cette opposition. D’un côté, investit dans la plupart des pays d’Afrique du Sud, la Chine rachète également cinq milliards euros de dettes du Portugal. D’un autre côté, le gouvernement chinois joue un rôle important dans les relations entre l’UE et les États-Unis. L’UE envisage d’un choix entre son maintien de la pression sur la Chine en matière des droits de l’Homme avec les États-Unis et d’accepter les contrats commerciaux chinois en cessant de critiquer la Chine sur cette question. La Chine sait que l’UE, face à ses difficultés économiques, n’est plus en position de critiquer la politique chinoise. Le conflit sur les intérêts économiques et la valeur occidentale divise les pays européens. Dans cette confrontation, l’UE recule devant la force économique de la Chine jusqu’elle décide de lever l’embargo sur les armes. Il est temps pour l’UE et la Chine de réfléchir à une conjonction de valeurs. Est-ce que les droits de l’Homme occidentaux représentent une valeur universelle de la vie? Est-ce qu’il faut considérer les différences réelles fondées sur des cultures différentes ? Entre les droits et les devoirs du citoyen, faut-il trouver un équilibre au lieu d’insister uniquement sur l’importance des droits ? L’UE envisagera peut-être un ajustement stratégique envers la Chine tout en gardant sa propre valeur sur les droits de l’Homme. De plus, elle doit éviter d’être esseulée par les autres grandes puissances comme les États-Unis à cause de son recul face à la Chine sur le sujet des droits de l’Homme. L’Europe a besoin d’un redressement et d’une confiance parmi tous ses pays membres. La coopération dans les relations bilatérales entre la Chine et les pays membres de l’UE influencera la stratégie mondiale, le sujet sur les droits de l’Homme fera long feu dans les enjeux multilatéraux entre la Chine et chaque pays membre de l’UE.