Thèse en cours

Le tourisme domestique indonésien : entre transfert et innovation, vers un nouveau modèle ?

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 11/03/2015. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Asep Parantika
Direction : Philippe Violier
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Tourisme
Date : Inscription en doctorat le 26/10/2011
Soutenance le 11/03/2015
Etablissement(s) : Angers
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Droit, Economie-Gestion, Sociétés, Territoires (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Espaces et sociétés (ESO-Angers)

Résumé

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Au début du XXIème siècle, la globalisation des pratiques touristiques s’est caractérisée par le développement du tourisme international dans les pays émergents, surnommé la «Troisième Révolution du Tourisme » par les scientifiques (MIT 2011; Violier 2014). Ce phénomène a transformé la relation au temps et à l’espace. Après l’avènement du tourisme en Europe entre les XVIIIème et XIXème siècles, puis sa diffusion au XXème siècle, le tourisme entre aujourd’hui dans une troisième révolution, caractérisée par le développement de flux des touristiques provenant des grands pays d’Asie tels que la Chine, l’Inde et l’Indonésie. Ce phénomène qui bouleverse leurs sociétés, ne peut pas être dissocié des grandes transformations économiques et sociales dans leurs pays. Si le développement du tourisme en Chine et en Inde ont été étudiés par de nombreux chercheurs durant ces dernières années. Néanmoins, il demeure encore peu étudié en Indonésie. En tant que pays émergent accueillant la quatrième plus grande population mondiale, l’Indonésie a besoin de recherches plus approfondies pour comprendre les questions sous-jacentes, telles que : comment les Indonésiens deviennent touristes ? S’approprient-ils les pratiques par transfert de modèles occidentaux ? Ou assiste-t-on à l’émergence de comportements touristiques spécifiques, tendant à créer de nouveaux modèles, par syncrétisme ? Selon les statistiques publiées par le gouvernement indonésien, le tourisme occupe une place stratégique dans l’économie du pays. Ce phénomène s’illustre par le nombre de touristes internationaux et domestiques qui ne cesse d’augmenter au fil des années. En 2013, l’Indonésie a compté 8,8 millions de visites des touristes internationaux soit plus de 9,42% d’augmentation par rapport à 2012, apportant 10,1 millions de dollars de recettes (soit une augmentation de 10,99% par rapport à l’année précédente). Les chiffres du tourisme domestique sont aussi importants. En 2013, le pays a enregistré 248 millions de voyages engendrant 176,32 milliards de roupie de dépenses. Mais au-delà de ces impressionnantes statistiques, qui interpellent, la répartition des flux touristiques est très inégale. Le tourisme est fortement concentré dans quelques régions uniquement. Parmi les 33 provinces indonésiennes, seules trois dominent l’activité touristique, en tant que destinations ou régions émettrices de touristes. Ces trois provinces sont Bali, Yogyakarta, and Jakarta. Elles peuvent être géographiquement moins étendues que d’autres régions, mais constituent les lieux les plus visités par les touristes domestiques et internationaux, ce qui nous permet d’analyser directement sur place les pratiques des vacanciers. De plus, ces provinces sont identifiées comme des destinations touristiques singularisées : Bali est la destination internationale d’Indonésie, alors que Yogyakarta est considéré comme la « capitale » culturelle de l’archipel, qui bénéfice aussi de l’attractivité de ses plages. Enfin, Jakarta, incarnant le centre économique d’Indonésie, tend à devenir aussi une destination touristique à part entière, reposant sur des activités urbaines culturelles et de shoppings. Jakarta constitue aussi le principal bassin émetteur de touristes domestiques d’Indonésie.