Thèse soutenue

Pour une approche de la pensée alphonsine : le cas du "Setenario" (Castille-Léon, XIIIème siècle)
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Auteur / Autrice : Johan Puigdengolas
Direction : Amaia Arizaleta
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études hispaniques et hispano-américaines
Date : Soutenance le 10/07/2019
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études ibériques et ibéro-américaines - cultures romanes et amérindiennes (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Daniel Lacroix
Examinateurs / Examinatrices : Amaia Arizaleta, Belén Almeida, Jesús D. Rodríguez Velasco
Rapporteurs / Rapporteuses : Belén Almeida, Jesús D. Rodríguez Velasco

Résumé

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Dans le cadre de cette thèse, nous nous proposons d’étudier le Setenario d’Alphonse X le Savant (1282-1284). Ce texte encyclopédique, composé de « lois », constitue une réécriture complexe quoiqu’inachevée des œuvres juridiques, historiques et scientifiques attribuées au souverain. Après une propédeutique générale, il est articulé autour de deux grands ensembles thématiques. Il propose tout d’abord une histoire des croyances anciennes (animisme, idolâtrie et astrologie) comme préfiguration du rituel chrétien. Puis, grâce à une série de correspondances et de sauts interprétatifs, il démontre comment les coutumes et dévotions païennes ont conduit à l’élaboration du septénaire sacramentel. Cette présentation finale, calquée au contenu de la Primera Partida et aux textes du droit canon, est une véritable profession de foi qui établit les normes de la pratique religieuse. À travers une étude des sources et structures de ce texte, nous montrerons comment Alphonse X formule, pour la dernière fois, ses idéaux politiques et intellectuels. Sans doute écrit à la fin de son règne, le Setenario est à la fois un testament et une œuvre de transition. Il vient clore une période d’intense activité littéraire menée dans un contexte souvent hostile. Malade, exilé à Séville, le roi expose dans le traité une vision totale de son projet intellectuel qu’il destine, comme un legs, à ses successeurs. Le texte marque les prémisses d’une pensée nouvelle, née de l’effort de synthèse et d’organisation des savoirs. Il prépare l’avènement d’une caste de religieux qui, dans les dernières années du XIIIe siècle, va ramener les questions théologiques au cœur de la production lettrée.