Les usages musicaux dans l'armée française de 1815 à 1918
Auteur / Autrice : | Thierry Bouzard |
Direction : | Xavier Boniface |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire, civilisation, Histoire de l'Art |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2011 Soutenance le 17/10/2016 |
Etablissement(s) : | Amiens |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale en Sciences humaines et sociales (Amiens) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
En France, l’histoire de la musique militaire est restée à l’écart de l’historiographie alors qu’au XIXe siècle sa contribution est essentielle. Cette thèse se propose de montrer comment les usages musicaux dans l’armée interviennent dans l’histoire culturelle française au cours du XIXe siècle. Les modes musicales interagissent avec l’évolution des mentalités et leurs transformations ne peuvent s’appréhender que sur le long terme. Cette perspective s’ouvre à la Restauration et se termine à la fin de la Première Guerre mondiale. Elle est rythmée par quelques dates : 1815 marque une rupture idéologique et culturelle avec les décennies précédentes. 1830 est celle du remplacement du tambour d’ordonnance par le clairon, 1845 est l’adoption des instruments en cuivre d’Adolphe Sax, 1879 celle de la Marseillaise comme hymne national, la Grande Guerre venant bouleverser les usages et les structures en place. Cette thèse va analyser les trois répertoires qui constituent ce que l’on nomme couramment la musique militaire car ils n’ont jamais été bien distingués, à savoir la céleustique (musique d’ordonnance), la chanson de soldat et la musique militaire proprement dite. Les deux premiers relèvent plus des usages que du règlement. Tandis que le troisième est le fait de professionnels de la musique et, apparu au XVIIIe siècle, il a permis le formidable développement de la musique de plein air à partir du milieu du siècle suivant. Cet essor a eu d’importantes conséquences culturelles, mais aussi politiques en contribuant à la stabilisation des institutions républicaines par la diffusion de l’esprit de ce que l’on a nommé la Belle Epoque.