Les Investissements Directs Etrangers Chinois: le cas de l'Europe
Auteur / Autrice : | Mihaela Ciuchina |
Direction : | Mary-Françoise Renard, Ion Pohoata |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Inscription en doctorat le 11/05/2012 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 1 en cotutelle avec Universitatea Alexandru Ioan Cuza (Iaşi, Roumanie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale des sciences économiques, juridiques, politiques et de gestion (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : UMR6587 Centre d'Études et de Recherches sur le Développement International |
Résumé
Cette thèse a pour objet d’effectuer une étude approfondie sur les investissements directs étrangers chinoise et d’analyser les investissements étrangers chinoises (IDC) au sein de l’Europe. Depuis le début des années 90, la Chine est devenue le premier pays d’accueil des IDE parmi les pays en voie de développement et en 2002 la Chine dépassé les Etats-Unis et devient le premier pays d’accueil des IDE du monde. La Chine est devenue depuis peu exportatrice de capitaux et a même institué un fonds souverain qui défraie la chronique depuis mai 2007. Ce comportement serait assez extravagant si la Chine – pays à bas salaires – connaissait un niveau de productivité comparable à celui des pays les plus développés ; en revanche cette conduite semble parfaitement raisonnable si, cantonnée à une croissance essentiellement extensive, la Chine entend pallier les faibles rendements – en particulier dans le secteur public d‘un capital investi souvent de manière superfétatoire comme le révèlent de nombreux projets locaux que seule leur redondance distingue. De ce point de vue, le « miracle » chinois est aussi celui d‘un pays encore sous-développé obligé de « financer le développement » des pays les plus développés dans l‘espoir que son retard technologique ne s‘aggrave pas et, partant, n‘obère pas ses propres chances de développement. L‘insertion chinoise dans l‘économie mondiale par le IDC n‘est apparue que très récemment et plus spécifiquement en 2005 quand un certain nombre d‘affaires eurent un grand retentissement dans les média. Devant l‘émotion suscitée par de telles opérations, le gouvernement chinois désormais cherche souvent à emprunter une voie plus douce qui consisterait non plus à racheter des entreprises mais à investir dans des intermédiaires financiers : entrer par la porte de derrière et jouer le rôle de l‘actionnaire indirect. Aujourd’hui, la majorité des grandes entreprises multinationales sont présentes en Chine, mais en même temps la Chine finance les pays développée, par conséquent, il nous semble que les IDC, et surtout l’analyse sur les IDC en Europe est un sujet qui mérite d’être approfondi. Plus spécifiquement, cette thèse s’intéresse à tenté d’expliquer pourquoi les investisseurs chinois ont choisi comme destination de leurs investissements un pays, plutôt qu’un autre. Il est ici utile de distinguer trois questions: 1. quels sont les facteurs d’attractivité pour les IDC dans sont ensemble? 2. quels sont les facteurs déterminants de la répartition des IDC? et 3. quels sont les facteurs déterminants de la répartition des IDC en Europe? Leurs réponses comportent nécessairement des éléments communs, mais nous devons répondre avec des angles différents. La thèse va se focaliser essentiellement sur les deux dernières questions. En même temps, il nous paraît pertinent de proposer également une réponse à la première question. En effet, les réponses sont complémentaires et nous permettent une meilleure compréhension des déterminants des IDC entrant en Europe.