Les politiques de conciliation entre vie professionnelle et vie familiale en Europe : une comparaison entre la France, la Suède et le Royaume-Uni
Auteur / Autrice : | Maria alexandra Jonsson Leclerc |
Direction : | Pierre Muller |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/05/2003 Soutenance le 09/12/2011 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale de sciences po |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Cette analyse comparée des politiques de conciliation entre vie familiale et vie professionnelle en Europe retrace les conditions de genèse et d'institutionnalisation d'une action publique à ce sujet en France, en Suède et au Royaume-Uni depuis le début du 20ème siècle et dans les années 1960/1970 avant d'interroger leur évolution depuis les années 1990 à aujourd’hui. Focalisant sous quelles formes et par quelles justifications les pouvoirs publics dans les trois pays ont décidé d'intervenir pour organiser des services d'accueil des jeunes enfants et des dispositifs de congé parental, l'analyse insiste initialement sur les différences qui marquent historiquement ces politiques. Elle met ensuite en visibilité une série des changements graduels récents agencés dans les trois cas autour de deux axes communs : un processus de « défamilialisation » d'un côté, combinant une prise en charge étatique accentuée de la petite enfance et une diversité croissante des services. Un processus de « parentalisation » de l'autre côté, traduit par une orientation publique du travail familial visant à favoriser à la fois une plus grande participation professionnelle des parents et une implication parentale plus égalitaire au sein du foyer. Cette re-définition similaire des frontières entre public et privé dans les trois cas laisse voir une tendance à la convergence articulée autour d'une nouvelle conception des rapports de genre. Mise en perspective avec l'intervention accrue des instances communautaires dans ce domaine, cette convergence atteste de l'imbrication croissante des politiques publiques européennes, révélant un cas où l'influence de l'Europe ne peut être ni prouvée, ni écartée.