La déstabilisation identitaire psychologique causée par le traumatisme de l’émigration, ou « Le Traumatisme de la discontinuité de l’identité ».
Auteur / Autrice : | Marie-ange Merhi |
Direction : | Marianne Baudin |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Inscription en doctorat le 10/04/2009 Soutenance le 15/12/2011 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Ecole(s) doctorale(s) : | Erasme |
Résumé
Nous étudions l’impact de l’émigration sur l’identité psychologique. L’identité Libanaise s’estformée de plusieurs couches superposées, sans liens évidents. Ce qui donne une identité fragmentée et des individus sans cesse émigrants. La population libanaise est exceptionnelle car elle est multiconfessionnelle et polyethnique. Puisque l’émigration est inséparable de la conception même du pays, elle est donc une donnée à double tranchant qui modifie la dimension de son identité. Trois éléments motivent notre étude, dont l’objectif est de creuser dans la psyché des libanais pour tenter d’y lire leur destin : - Une migration incessante de la population Libanaise - Débat sur le retour spéculé et effectif de ces émigrés au Liban - Recherche scientifique sur la définition de l’identité au sein même de ce contexte migratoire. Notre analyse psychologique s’oriente particulièrement vers les conséquences potentiellementpathologiques du phénomène migratoire. Cette recherche pose comme hypothèse principale que l’identité des émigrés libanais est constamment remise en cause en raison de leur insécurité initiale au Liban et de leurs départs incessants. Mais il apparait aussi des renversements continus des processus identificatoires, des changements d’environnement, d’habitudes et de valeurs, menant à des crises identitaires plus ou moins conséquentes sur le plan psychologique, personnel et familial. L’approche utilisée pour vérifier cette hypothèse s’inscrit dans une double démarche psychosociale, et clinique d’inspiration psychanalytique. L’enquête sur un échantillon de 60 personnes, confirme que l’émigration des jeunes affecte l’identité libanaise. Ce qui rend difficile leur investissement affectif et professionnel.