Comment deviennent-ils « INNOVATEURS » ? Analyse du « Passage à l’acte d’innover » de Chercheur-Entrepreneur-Innovateurs (C.E.I).
Auteur / Autrice : | Isabelle-catherine Micaelli |
Direction : | Charles-Henri Besseyre des Horts, Françoise Chevalier |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Inscription en doctorat le 27/03/2008 Soutenance le 25/01/2013 |
Etablissement(s) : | Jouy-en Josas, HEC |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du Management Gestion-Organisation-Décision-Information (Paris) |
Mots clés
Résumé
Dans un contexte difficile de compétition internationale, l’innovation et le dynamisme entrepreneurial sont des signaux forts vis-à-vis du marché et il apparaît qu’un des critères (« symboles »… !) communs à l’évolution des pays les plus dynamiques est précisément le fort niveau de développement des start-up technologiques, qui sont devenues un maillon souvent essentiel de l'innovation parce que plus créatives et plus flexibles que les structures (souvent complexes) dédiées à l’innovation. La création d’entreprises innovantes issues d’un Institut de recherche spécialisé dans le domaine des STIC nous parait donc correspondre à un thème de recherche particulièrement adapté au développement de nouvelles connaissances en entreprenariat. Par ailleurs, il nous semble que la plupart des études portant sur la création d’entreprise innovante interrogent essentiellement les effets des dispositifs mis en place par les Institutions sur la motivation des créateurs (le plus souvent au travers de questionnaires portant sur les modalités mêmes des dispositifs) mais n’envisagent pas vraiment la question sous l’angle de la socialisation et du « projet de vie » de l’acteur qui s’investit dans la création d’entreprise innovante. C’est pourquoi nous avons souhaité, en axant ce projet de recherche sur l’individu, contribuer à la connaissance sociologique de l‘entrepreneuriat innovant en apportant une connaissance de l’innovateur-créateur d’entreprise et de son parcours, obtenue à partir d’une méthode d’enquête mettant en lumière le « Je » de la création d’entreprise. Ainsi, le cadre opératoire de cette recherche exploratoire de nature inductive porte sur la création d’entreprise innovante par des chercheurs du secteur public qui souhaitent valoriser le résultat de leurs travaux de recherche par la diffusion commerciale d’une innovation. Afin de mieux comprendre ces acteurs, analyser ce qui anime leur démarche et les pousse à sortir d’un statut de chercheur pour se lancer dans l’incertain de la création d’entreprise, nous avons retenu une démarche d’analyse des parcours biographiques (C. DUBAR, 1997) qui nous a permis de préciser les « mondes sociaux », les systèmes de valeurs et les logiques d’action de ces chercheurs-entrepreneurs et de mettre en lumière ce qui se joue au moment de l’émergence de l’idée et de sa transformation en un projet de création d’entreprise.