Thèse en cours

Édouard Glissant : penseur du monde : poète de la terre

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Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu le 17/01/2015. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Raphaël Lauro Raoulx
Direction : Jean-Michel Maulpoix
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Littératures française et francophone
Date : Inscription en doctorat le 14/10/2008
Soutenance le 17/01/2015
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)

Mots clés

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Résumé

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La poétique d’Édouard Glissant se déploie à partir de deux signifiants : le monde et la terre. Commun et divers, un et multiple, le monde est pour le poète le lieu de l’expérience subjective et sensible, mais aussi celui de l’action collective et de l’Histoire des peuples. De même, la terre désigne aussi bien l’étendue du globe terrestre que l’espace circonscrit du pays et de la communauté. Symbole élémentaire, elle est autant matrice géologique du poème que paysage structurant la pensée, espace ouvert à l’imaginaire et milieu propre à une culture. En ce sens, les variations sémantiques du monde et de la terre relient les dimensions politique, esthétique et philosophique de l’expression poétique. Mais la distinction des signifiants révèle également un mouvement d’aller vers l’Ailleurs et de retour au Lieu. Le monde est cet espace vers lequel la pensée tend quand la terre est ce lieu vers quoi le poème revient. Ce travail examine cette double tension de la poésie et de la pensée au regard des poèmes et des essais. Partant de l’image de la source conçue en tant qu’horizon originel (chapitre I), il étudie le double engagement poétique et politique de Glissant (chapitre II), revient sur ses poèmes élémentaires et sur la « conception du monde » que dévoilent ses premiers articles critiques (chapitre III), tente de démêler l’articulation des catégories esthétiques de l’épique et du baroque (chapitre IV), analyse ce double appel du monde et de la terre au miroir de Saint-John Perse (chapitre V), fait un détour par la convocation des présocratiques (chapitre VI) et soulève enfin la question de la dialectique de l’archipel et du continent (chapitre VII).