Thèse en cours

Les facteurs d'adhésion de la Génération Z aux stratégies des professionnels d'Internet et de la télévision : Analyse comparative des techniques d'engagement

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Amandine Rasseneur
Direction : Laurence Leveneur
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Inscription en doctorat le 22/10/2025
Etablissement(s) : Université Toulouse Capitole
Ecole(s) doctorale(s) : ALLPHA - Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IDETCOM - Institut du Droit de l'Espace, des Territoires, de la Culture et de la Communication
Equipe de recherche : Communication(s)

Résumé

FR  |  
EN

Aujourd'hui, les professionnels de l'audiovisuel tentent de ''construire'' le public de la Gen Z en mobilisant divers outils. Il y a eu par exemple la mise en place de contenus ciblés avec la création de France TV Slash en 2018 et le développement du groupe vers le numérique, que ce soit sur le streaming, les réseaux sociaux et avec l'appropriation des codes de la culture d'internet. Pourtant en parallèle de toutes ces actions vers le numérique, les acteurs des réseaux socionumériques orientent leur contenu vers des formats de plus en plus semblables à des productions télévisées. Sur Youtube et Twitch, la caméra posée dans le bureau a laissé place aux studios de tournage avec des dizaines de caméras, des équipes mobilisant des producteurs, des maquilleurs, des monteurs… Nous pouvons citer Squeezie qui a quitté son bureau pour aménager ses propres studios jusqu'à louer et acheter des plateaux de tournage, Léna Situations qui a quitté sa chambre chez ses parents pour interviewer des célébrités venant du monde entier et animer les tapis rouges des Césars et des Oscars, ou encore Maghla qui jouait sur son ordinateur et reçoit désormais des invités dans un studio. Les personnalités d'internet travaillent avec des personnalités de la télévision et de l'industrie musicale tels que Samuel Etienne, Eric et Ramzy ou BigFlo et Oli. Là où le numérique apparaissait comme une contre-culture de la télévision, où chacun avait la possibilité de créer du contenu fait main chez soi en développant des communautés sans user des artifices télévisuels, il en reprend désormais les codes. Aujourd'hui, en termes de contenu, quelle différence y a-t-il entre regarder “Qui réussira à arrêter le train ?” sur la chaîne de Squeezie et regarder Fort Boyard ? Quelle est la différence entre regarder les interviews de Quotidien sur France 2 et celles de PopCorn sur Twitch ? Pourquoi regarder Hugo Décrypte et pas le JT ? On constate un double discours entre les professionnels de l'audiovisuel qui cherchent à aller vers le numérique pour construire le public de la Génération Z et celui des professionnels des réseaux socionumériques qui se détachent de la culture d'internet pour aller vers des productions et des contenus plus télévisés, tout en bousculant l'information traditionnelle. Cette ambivalence nous questionne sur ce qui fait que, sociologiquement, les jeunes sont des publics davantage engagés envers les contenus d'internet.