Pour une ville décarbonée. Gouvernance, dispositifs et performances de la transition énergétique urbaine, en Europe. Une approche multiscalaire, de la métropole au quartier : les cas de Paris, Turin et Copenhague. »
| Auteur / Autrice : | Lina Jamal |
| Direction : | Patrizia Ingallina |
| Type : | Projet de thèse |
| Discipline(s) : | Aménagement et urbanisme |
| Date : | Inscription en doctorat le 04/11/2025 |
| Etablissement(s) : | Sorbonne université |
| Ecole(s) doctorale(s) : | Géographie de Paris |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : MÉDIATIONS Sciences des lieux, sciences des liens |
Résumé
Cette recherche doctorale interroge la manière dont les politiques énergétiques conçues à l'échelle métropolitaine se traduisent en résultats concrets au niveau des quartiers. Dans un contexte d'urgence climatique rappelé par le GIEC (AR6) et confirmé par l'Organisation météorologique mondiale (2025), les métropoles européennes apparaissent comme des acteurs clés de la décarbonation, notamment à travers la Mission « Villes neutres d'ici 2030 » (Horizon Europe). La chaleur, premier poste de consommation énergétique mondiale selon l'Agence internationale de l'énergie (IEA, 2022-2023), et l'électrification croissante des usages (pompes à chaleur, mobilité) posent des défis majeurs d'intégration des énergies renouvelables et de récupération. La thèse propose d'analyser le chaînage entre les instruments métropolitains (plans climat, réseaux de chaleur classés, concessions, normes urbaines) et leur traduction effective dans les quartiers. Trois cas contrastés sont retenus : Paris Clichy-Batignolles, intégrant la géothermie profonde dans un écoquartier ; Turin Mirafiori Nord, où le réseau de chaleur d'IREN a été complété par un hub solaire et de stockage thermique ; Copenhague Nordhavn, laboratoire de réseaux intelligents de 4e génération (4G-DH) et d'intégration multi-énergies. La méthodologie repose sur une démarche comparative et multi-niveaux, combinant l'analyse documentaire (rapports, données institutionnelles), des enquêtes de terrain (visites, entretiens avec opérateurs, élus, habitants) et la construction d'une grille d'indicateurs harmonisée (part d'EnR&R, intensité carbone, coûts, indicateurs sociaux). L'objectif est d'évaluer les écarts entre ambitions affichées et performances observées, d'identifier les leviers institutionnels, techniques et sociaux déterminants, et de proposer des recommandations opérationnelles pour les métropoles engagées dans la transition énergétique. Ce projet vise ainsi à combler un manque dans la littérature, encore centrée soit sur les grands cadres institutionnels, soit sur les expérimentations locales, en articulant de manière rigoureuse les échelles de la gouvernance, de la technique et du social.