Capture du CO₂ dans les matériaux poreux : étude innovante par RMN ¹⁷O
| Auteur / Autrice : | Imane El bakkali |
| Direction : | Frédérique Pourpoint, Olivier Lafon |
| Type : | Projet de thèse |
| Discipline(s) : | Chimie des materiaux - UCCS |
| Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2025 |
| Etablissement(s) : | Centrale Lille Institut |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la matière, du rayonnement et de l'environnement |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : UCCS - Unité de Catalyse et Chimie du Solide |
| Equipe de recherche : RM21 |
Mots clés
Résumé
La teneur en CO₂ de l'atmosphère joue un rôle majeur dans le changement climatique, en contribuant à l'augmentation des températures moyennes, à la réduction de la couverture neigeuse et à l'acidification des océans. Pour contrer ces effets, il est crucial de capturer le CO₂ directement à la source, par exemple dans les installations industrielles. Les composés de type MOF (metal-organic frameworks) émergent comme des adsorbants prometteurs grâce à leurs surfaces spécifiques élevées et à leurs structures modulables, idéales pour l'adsorption et le stockage du gaz. Mais les mécanismes d'adsorption du CO₂ dans les MOF ainsi que les modifications structurales liées à cette adsorption sont encore mal comprises. Dans ce projet, nous proposons d'appliquer des outils analytiques avancés comme la résonance magnétique nucléaire (RMN) à l'état solide afin de caractériser les défauts présents dans les MOF en présence de gaz, mais également pour mettre en évidence les interactions entre le CO₂ et les MOF. De plus, bien que le noyau ¹³C soit couramment utilisé, le noyau ¹⁷O offre des avantages uniques pour la spectroscopie RMN. Ce noyau a encore un potentiel inexploité en raison de sa faible abondance naturelle (0,04 % contre 1,1 % pour le ¹³C) et de l'élargissement des signaux dû à l'interaction quadripolaire (spin I=5/2). Pour contourner ces difficultés, lors de cette thèse nous proposons d'enrichir les composés en ¹⁷O mais également d'utiliser des spectromètres RMN à très hauts champs pour augmenter la résolution. Cette approche pourrait transformer notre compréhension de l'adsorption du CO₂ dans les MOF.