Réalisation de nanostructures hybrides pour le contrôle et la conversion de la chaleur
| Auteur / Autrice : | Grace Mangoubi |
| Direction : | Isabelle Berbezier |
| Type : | Projet de thèse |
| Discipline(s) : | PHYSIQUE & SCIENCES DE LA MATIERE - Spécialité : MATIERE CONDENSEE et NANOSCIENCES |
| Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2025 |
| Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
| Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Physique et Sciences de la Matière |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IM2NP - Institut Matériaux Microélectronique Nanosciences de Provence |
Mots clés
Résumé
Le contrôle et la conversion d'énergie dans les dispositifs optoélectroniques et nanoélectroniques sont devenus l'un des enjeux scientifiques, industriels et sociétaux les plus importants à résoudre dans le contexte actuel de grave crise énergétique internationale. La miniaturisation des dispositifs nanoélectroniques entraîne en effet des densités de puissance plus élevées, ce qui entraîne une augmentation drastique de la production de chaleur par unité de surface. Cet effet d'auto-échauffement induit des réductions significatives des performances et de la durée de vie des transistors. D'autre part, les approches de refroidissement des circuits intégrés reposent sur des techniques de réfrigération par liquide ou par air (ventilateurs), qui refroidissent l'ensemble de la puce et sont donc extrêmement énergivores. Ce problème est encore plus exacerbé depuis l'avènement de l'intelligence artificielle et le développement des centres de données hyperscale. Ces centres peuvent désormais consommer autant d'énergie que 50 000 foyers français. À l'échelle mondiale, leur consommation d'électricité pourrait plus que doubler entre 2022 et 2026, passant de 460 térawattheures-TWh (l'équivalent de la consommation électrique de la France) à plus de 1 000 TWh (l'équivalent de la consommation électrique du Japon). Pire encore, la réfrigération des hyperscalers nécessite également beaucoup d'eau. D'ici 2027, l'industrie de l'IA pourrait consommer l'équivalent de la moitié de l'eau consommée annuellement au Royaume-Uni. Si rien n'est fait, « d'ici quelques années », les producteurs d'IA consommeront autant de ressources que des pays entiers. Le thème de recherche principal est donc le développement de dispositifs de refroidissement hybrides d'une efficacité sans précédent, exploitant les propriétés de transport électronique et phononique à l'échelle nanométrique, sous stimulation électrique ou optique. L'objectif de ce projet est de fabriquer des super-réseaux SiGe et des hétérostructures à effet tunnel résonnant par MBE, capables d'atteindre des facteurs de puissance thermoélectrique (c'est-à-dire S²σ) d'un ordre de grandeur supérieur aux valeurs globales. La deuxième étape consiste à caractériser les systèmes par des analyses structurales et morphologiques (DRX, STEM, HR-EDX) et par des mesures électriques.