La politique pénale du Procureur de la Cour pénale internationale à l'épreuve du terrain.
Auteur / Autrice : | Johann Soufi |
Direction : | Julian Fernandez, Fannie Lafontaine |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences politique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2018 |
Etablissement(s) : | Université Paris-Panthéon-Assas |
Ecole(s) doctorale(s) : | Droit international, droit européen, relations internationales et droit comparé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Thucydide. Analyse et recherche en relations internationales |
Mots clés
Résumé
Jamais, dans l'histoire de la justice pénale internationale, un individu n'avait suscité autant d'attention, de critiques ou d'espoirs que le Procureur de la Cour pénale internationale (« CPI » ou « la Cour »). Ses décisions sont scrutées et cristallisent les commentaires sur la Cour et, de manière plus générale, sur la justice pénale internationale. Pourtant, peu, y compris dans le monde académique, comprennent réellement l'étendue de son pouvoir et la manière dont son bureau fonctionne dans un environnement politique complexe. Notre thèse vise à combler ce déficit académique en offrant une étude approfondie de la « politique pénale » du Procureur de la CPI, c'est-à-dire de l'ensemble des décisions et stratégies qu'il adopte pour réaliser les objectifs du Statut de Rome. Notre thèse entend établir qu'une partie importante des défis et des critiques auxquels le Procureur de la CPI est confronté résulte en réalité de son fonctionnement centralisé, c'est-à-dire en silo, sans associer les autres acteurs de l'écosystème du Statut de Rome (États, organisations internationales, organisations de la société civile) qui seraient pourtant légitimes pour le faire. Nous chercherons également à démontrer que, pour maximiser l'effectivité de son action, le Procureur de la CPI doit changer de paradigme et associer davantage les acteurs politiques et les communautés affectées par les crimes sur lesquels il enquête à la conception et à la mise en uvre d'une politique pénale plus collective.